F. Sidi, staffeur d'une vingtaine d'années, est dans de sales draps, de très sales draps même, pourrait-on dire. Le jeune homme, arrêté avec des armes en plein centre-ville à Grand-Bassam, va sortir une raison à la fois renversante et hilarante, pour justifier la raison de la détention des objets dangereux trouvés sur lui.
De quoi parle-t-on ici ? A en croire nos sources qui donnent l'information, dans la nuit du jeudi 14 mars 2019, pour prévenir tout activisme de la part des criminels, des éléments de la police de Grand-Bassam, comme à leur habitude, effectuent une patrouille de sécurisation à travers la station balnéaire. Mettant un point d’honneur à surtout écumer les zones qualifiées là-bas d'endroits dangereux.
Ainsi, peu après 23h, les policiers, dans leur progression, parviennent au quartier « Mockey-ville ». En ces lieux, ils surprennent un individu aux allures suspectes. Ce dernier, interpellé, croit bien faire de prendre la fuite. Justifiant là, qu'il est loin d'être à l'abri de tout soupçon.
Mais à la suite d'une course-poursuite, les flics qui développent une parfaite stratégie de traque, parviennent à prendre en sandwich le staffeur, qu'ils maîtrisent. Soumis à une fouille corporelle, il est saisi sur F. Sidi, trois couteaux (03), une (01) machette. Surtout, un fusil de calibre 12 à canon scié et des munitions. Et comme on en voit souvent avec ce type d'individu, l'homme est bardé d’amulettes qu'il croyait sans doute sensées le tenir loin de toute déconvenue.
Après avoir conduit le staffeur bien curieux à leur base, les agents de police lui demandent de toute évidence, ce qu'il faisait de toutes ces armes trouvées en sa possession. Voici la réponse que le mec lâche : « J'étais à la recherche de gibier... ». Les policiers n'en croient pas leurs oreilles. Eux qui manquent de pouffer de rire.
Chercher du gibier en plein centre-ville, ne pourrait qu'être un scénario digne d'un film de clubs des petits. Comment faire du braconnage en plein centre-ville ? Mais F. Sidi a-t-il vu à Grand-Bassam, un troupeau d'éléphants, de gazelles, de biches, de phacochères et autres ? A moins qu'il ne se croit encore à l'époque où Grand-Bassam n'avait même pas encore accueilli ses premiers colons.
Les policiers, convaincus d'avoir plutôt affaire à un dangereux individu qui leur raconte des salades, pour masquer une opération criminelle qu'il devrait certainement mener, bouclent aussitôt F. Sidi . Une enquête est immédiatement lancée à l'endroit de ce staffeur, pour tout savoir de ses activités hors des maisons dont il se charge de donner une belle gueule aux salles de séjour. Bien entendu, son arsenal est saisi.
KIKIE Ahou Nazaire
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