Ressortissant libanais d'une cinquantaine d'années, Jomaa Machour, opérateur économique, spécialiste dans le négoce des pierres précieuses, notamment l'or, est mort dans des conditions tragiques.
Il a été liquidé par des criminels qui ont exercé une véritable boucherie sur lui. Un acte d'une cruauté extrême. Mais quelle est donc cette histoire ?
A en croire nos sources, dans la matinée du dimanche 19 mai 2019, Jomaa Machour se rend à ses bureaux logés au premier étage d'un immeuble qui en compte deux. C'est à l'Avenue 2, à la Rue 18, à Treichville, par ailleurs, sa commune d'habitation. Mais avait-il beaucoup à faire ce jour-là, au point de sacrifier son repos en cette journée dominicale ? On n'en sait rien pour l'heure. Ce qui est sûr, l'opérateur économique est à son lieu de travail.
Plus tard, aux alentours de 11h, son fils répondant aux initiales J.K, tente de le joindre au téléphone. Mais curieusement, contrairement à ses habitudes, son paternel ne décroche pas. Et cela, à plusieurs reprises.
Le jeune homme en est intrigué, et en parle à l'un des amis de son père. Ce dernier lui conseille de se rendre immédiatement au bureau de son papa, pour avoir le cœur net sur ce qui se passe.
Peu de temps après, le jeune homme est sur place. Il gravit rapidement les marches de l’escalier conduisant aux locaux de service de son géniteur. Une fois là, J.K est davantage inquiété, lorsqu'il tambourine à la porte sans que personne ne lui réponde. Et pourtant, le split est en marche. Un tel état de fait, le garçon se l'explique difficilement, assure-t-il, selon nos sources.
Convaincu que malheur est sans doute arrivé, J.K, le cœur battant la chamade, défonce la porte. Et ce qu'il découvre, est terrible. Son père, quasiment charcuté, est en sang. Dans son bureau, partout également du sang.
Le pauvre jeune Libanais se met à appeler à l'aide. De bonnes volontés se manifestent. Et croyant encore pouvoir sauver son papa, il se fait aider de ces personnes-là, et fait évacuer son géniteur dans une polyclinique, à Marcory-Résidentiel.
Hélas, sur les lieux, les praticiens qui reçoivent l’opérateur économique, se désolent de ne pouvoir faire de miracle. Car, c'est le corps sans vie de Jomaa Machour qu'ils viennent là, de recevoir. Cela à la grande peine du pauvre jeune homme qui croyait son papa encore en vie.
La police est aussitôt saisie. Des agents se rendent à la polyclinique, pour y effectuer le constat d'usage. Étendu sur une civière, les policiers remarquent que l'infortuné opérateur économique présente sur le corps, plusieurs impacts de coups de couteau dont deux qui lui ont particulièrement ouvert l'abdomen. Une véritable ignominie.
Après ce constat fait à l'hôpital, les policiers se déportent cette fois vers ce qu'il est convenu d'appeler le lieu du crime. C'est-à-dire le bureau de la victime, pour se faire à peu près, une idée de ce qu'il s'y est passé.
Une fois à la réception, ils découvrent des traces de sang conduisant jusqu’au bureau de Jomaa Machour. Et à l'intérieur de ce bureau-là, il y a presqu'une mare de sang dans laquelle on distingue des traces de lutte.
A la suite de ce crime, plusieurs préoccupations se posent. A savoir, le crime dont Jomaa Machour est victime, est-il lié à son activité de vente d'or ? Est-ce un règlement de comptes ? Connaissait-il plutôt ses meurtriers qui, après l'avoir tué, l'ont carrément enfermé dans son bureau ? Ou encore, les tueurs s'étaient-ils fait passer à lui, pour des clients ordinaires, pour avoir raison de sa méfiance ? Ou s'agit-il plutôt d'un vol au départ ordinaire, mais qui aura une issue dramatique ?
Voilà entre autres questions que l'on se pose à la suite de cet acte odieux. Et l'enquête policière s'emploie justement à trouver des réponses à ces interrogations, pour éclairer définitivement sur la vérité du meurtre perpétré sur la personne de Jomaa Machour.
KIKIE Ahou Nazaire
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