Ressortissant burkinabé d'une cinquantaine d'années et vivant à Tiassalé, les conditions de vie, au quotidien, ne sont déjà pas un cadeau du Ciel pour Ousmane Ouédraogo, vigile. Quand, à cette déjà difficile vie de galère, vient s'ajouter la peine de la disparition brutale de son garçon, avouons que ça fait vraiment beaucoup pour le pauvre agent de sécurité.

A en croire nos sources qui nous rapportent cette triste histoire, le lundi 28 mai 2019, dans l'après-midi, le jeune David Ouédraogo, 17 ans, apprenti-mécanicien, part discrètement du garage où il apprend son métier. Nous sommes aux alentours de 15h.

Immédiatement, il rejoint des amis de son âge, qui lui font comprendre qu'il y a mieux à faire maintenant, que de se voir badigeonné d'huile de moteur et autre graisse. Et que le soleil de plomb dont les rayons « fusillent » en ce moment même la ville de Tiassalé, inspire une bonne partie de baignade. Le jeune « mécano » adhère à l'idée.

Ainsi, c'est en courant, que le fils du vigile et ses amis foncent en direction des eaux du fleuve Bandama qui borde la ville, ignorant totalement que ce jour-là, le fleuve a « faim » et que c'est volontiers, qu'il s'offrirait un bon casse-croûte. Et l'un de ces garçonnets qui veulent profiter de sa fraîcheur, fait justement l’affaire.

Une fois à destination peu de temps après, les jeunes garçons se défont de leurs vêtements et gardent leurs dessous. Et en rigolant, ils se jettent à l'eau. Se livrant au jeu d'éclaboussures des autres et surtout, et à qui mettra beaucoup plus de temps sous l'eau. Un exercice pénible qui met à rude contribution les poumons, mais ils aiment ça. Chacun des mômes s'adonne à cœur joie à cet exercice de la résistance.

Arrive alors le tour du jeune mécanicien. Mais lorsque David s'enfonce sous l'eau, un courant se déclenche subitement, et l'emporte. Ses amis, apeurés, ressortent précipitamment de l'eau et appellent du secours. De bonnes volontés accourent et s'emploient aussitôt à rechercher le jeune mécanicien dans les profondeurs du fleuve. Plus tard, ces plongeurs parviennent à retrouver le porté disparu.

Mais il est déjà mort noyé. Le corps sans vie de David Ouédraogo est donc ramené sur la berge. Des agents de police se rendent sur les lieux et procèdent à leur constat d'usage.

Cela fait, la famille éplorée sollicite auprès des autorités judiciaires, qu'il lui soit remise la dépouille pour inhumation. Ce qui est fait et l'infortuné garçon est mis en terre les moments qui suivent. .

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome