Une partie de beuverie s'est terminée par mort d'homme. La victime est un agent immobilier de 57 ans, répondant aux initiales de F. G. C'est au quartier « B.C » à Abobo, que la scène dramatique s'est produite. Nous étions le vendredi 12 juillet 2019.

A en croire es informations données par nos sources, ce jour-là dans la matinée, l'agent immobilier qui vient d’accéder au quartier « B.C » où il vit avec sa famille, est en route pour son domicile. Mais vraisemblablement, l'homme n'est pas en possession de ses ressources physiques. Il paraît ivre. Il n'y a qu'à le voir marcher difficilement, avec une avancée loin d'être rectiligne, pour le comprendre clairement. De temps en temps, il fait des « sorties de route », avant de se ressaisir et tenter de marcher tout droit. Mais que c'est laborieux ! A son passage, trois de ses amis attablés dans un bistrot du quartier, propriété d'une auxiliaire en pharmacie le hèlent. L'invitant à les rejoindre. Malgré alors son état d’ébriété, l'agent immobilier qui se veut un roc en minimisant la bonne dose d’alcool déjà ingurgitée et qui fait des siennes dans son corps, répond quand même à l’appel des autres. Des gars qui se « tapaient » au vin.

Installé dans une chaise malaga, F. G. se fait servir à boire par ses potes. Et laissant croire qu'il est à même de s'intégrer dans cette partie de beuverie dantesque qui n'admet pas les mauviettes, mais les gros durs, il passe une commande de deux cartons de vin . Et tous se laissent aller au trident qui met en avant leur devise éthylique qui est : « Au nom du verre, de la fiasque et du vin esprit ». On se tape, on se pinte, on gnôle, on se zè ! Et on entend les convives lancer en chœur et bruyamment, cette espèce de cri de guerre : « Kpoukpougnakaaaa ! ». Cela traduit toute la joie des quatre amis, de faire front uni contre ces bouteilles de vin qu'ils descendent les unes après les autres. Après quelques verres de pinard, F.G sérieusement esquinté, se cale bien dans sa chaise, la tête penchée en arrière et se met à roupiller. Enfin, c'est ce que l'on pense.

Plus tard, ses trois amis dont l'un répondant aux initiales de V.B, déposent les « armes ». Ils sont eux aussi « sonnés ». Ils se lèvent difficilement de la table et quittent la taverne en claudiquant. Le temps passe, et passe, quand F.G demeure toujours dans sa position. Alors, la propriétaire des lieux, dame D.A instruit quelques-uns de ses employés, leur demandant de réveiller l'agent immobilier afin qu'il rentre chez lui, poursuivre son sommeil. Mais en dépit de toutes les secousses à la limite même de la violence, pour le tirer des bras de Morphée, l'agent immobilier demeure inerte. D'ailleurs, sa tête bascule sur le côté. Que se passe-t-il ? Panique dans le bistrot où l'on se rend peu après compte, que F.G ne dormait pas. La réalité est toute autre. Il est mort. L'ambiance devaient alors électrique dans le débit de boisson.

La police est tout de suite saisie. Des agents se rendent sur place. Ils procèdent à un constat d'usage et le corps du malheureux homme est enlevé et conduit à la morgue. Une enquête est immédiatement ouverte dans la foulée, en vue de savoir tous les contours de ce décès. Et pour les besoins de cette enquête, V.B l'un des amis du défunt qui l'avaient invité à la partie de beuverie, est retrouvé et arrêté. Sous le choc de la mauvaise tournure que prend l’histoire, la dose d’alcool s'évapore net de son corps. Comme lui, dame D.A la propriétaire du bistrot, est également appréhendée. Quant aux deux autres amis du mort, ils faisaient eux, objet de recherches. Et sur instruction des autorités judiciaires, les verres contenant encore du vin, abandonnés par les quatre hommes sur leur table, sont saisis. Une partie de l'eau servant à laver les verres, est elle aussi récupérée. Des prélèvements seront faits. Les analyses de ces contenus diront alors, si la mort est survenue par empoisonnement ou non. Parallèlement, la piste d’une overdose à l'alcool dont pourrait avoir été également victime l'agent immobilier, n'est pas écartée, nous dit-on. L’entourage du pauvre F.G attend donc de savoir la vérité sur ce drame.

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome