Karim T., mécanicien-auto d'une vingtaine d'années, a été surpris dans son quartier à Abobo-Baoulé, en train de faire de très vilaines choses. Et ce qui lui est arrivé, il ne va certainement pas l'oublier toute sa vie.
Selon des informations données par nos sources, le jeune homme travaille dans un garage à Abobo-Baoulé où il fait montre de ses qualités de bon apprenant mécanicien. Un tel garçon, en principe, est à féliciter, à encourager. Quoi de plus normal à l'endroit d'un jeune homme qui refuse la politique de la main tendue vers des tanties et des tontons qui, le plus souvent, se montrent désagréables lorsqu'ils sont en face d'une telle sollicitude.
Seulement voilà, si Karim est un bon travailleur, c'est malheureusement un gars de moralité sinistrée. De fait, une fois son boulot achevé au garage, il se tape des heures supplémentaires la nuit tombée, pour augmenter ses gains.
Et de quelle façon ? C'est tout simplement un voleur. En effet, quand très tard dans la nuit, des automobilistes de son quartier sont endormis, il sort son matériel et déleste les véhicules de ces derniers, de certains de leurs accessoires. Et jusque-là, cette dérive lui réussit très bien.
C'est d'ailleurs fort de cela, qu'il remet le couvert, dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 juillet 2019. Ainsi, aux alentours de 3h du matin, après avoir « lutté » contre le sommeil, parce qu'ayant mieux à faire, il se revigore en avalant des tasses de café noir plus tard renforcées par des taffes de cannabis, de mauvaise qualité et bon marché.
Prêt à présent à monter sur le terrain, il s'empare de sa trousse contenant pinces, tourne-vis et autres, et le voilà parti pour le sale job, dans son quartier. Il ne cherche pas à sortir de son périmètre de vie. Lui, il est un peu comme le mouton qui ne broute que là où il est attaché, comme on le dit. Alors, pourquoi aller chercher ailleurs, ce qu'il peut trouver sur place ? C'est sa devise.
Dans cette nuit noire, le mauvais garçon qu'on se gourait à prendre pour un bon exemple, avance et s'arrête peu après, près d'un véhicule garé devant un domicile. C'est la cible toute trouvée. Il sort son arsenal et parvient à ouvrir le capot de la voiture en question. Aussitôt, il se met à démonter la batterie du véhicule. Il pense être à l'abri de tout regard indiscret. Grosse erreur.
Alors que, comme les autres fois, il croit être à la fête, le garnement va déchanter. Et ce scénario totalement en sa défaveur, il ne le voit pas venir. De fait, dans cette obscurité, un tireur embusqué le vise. Et un coup de feu claque. Touché en plein dans le dos, le jeune voleur présumé hurle et s'écroule près de la voiture dont il tentait de soustraire la batterie.
C’est là, qu'il est découvert par le propriétaire de la voiture alerté par ses cris de souffrance. Aussitôt après, ce sont de nombreux habitants du secteur qui sortent le nez dehors, pour voir ce qu'il se passe. Tous sont surpris de voir ce jeune mécanicien de leur quartier, qu'ils croyaient être irréprochable.
La police, informée, dépêche des agents sur les lieux, qui viennent constater les faits. Et c'est aux flics, que le jeune mécanicien avoue qu'il faisait son « boulot parallèle », lorsqu'il se fait tirer dessus.
Mais qui a donc ouvert le feu sur le cambrioleur présumé ? Vu que le propriétaire du véhicule, jure la main sur le cœur, n'être pas celui qui voulait régler ses comptes au mécano-voleur.
En attendant donc que l'auteur du coup de feu se désigne et qui, au passage, est salué par les propriétaires de véhicules du quartier qui se voyaient en potentielles victimes, Karim T. est évacué par les sapeurs-pompiers militaires, aux urgences du Chu de Cocody.
KIKIE Ahou Nazaire
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