Au quartier Houphouët-Boigny de Koumassi, connu sous le nom de « campement », les environs d’une station-service, après le commissariat de Police du 20e arrondissement, sont très animés. Ils le sont surtout à cause de la présence d’une fumerie qui serait la propriété d’un jeune gourou.
Amis, connaissances et surtout des clients fidèles de ce jeune gourou de la drogue, animent ce lieu où l’on fume l’ « opium ».
Parmi ces animateurs de ce lieu, deux frères ghanéens qui sont à la tête de plusieurs camorassiens, c’est-à-dire les petits revendeurs. Toutefois, après plusieurs mois, le cadet, du nom de Nanan, ne compte plus poursuivre l’aventure. En clair, il a décidé d’arrêter la vente de drogue. Il le signifie à son ainé qui n’en croit pas ses yeux. Plus grave, il le soupçonne d’avoir opté pour un groupe de Camora concurrent.
S’il ne le renie pas, il l’expulse de chez lui où Nanan était depuis son arrivée en Côte d’Ivoire. Nanan est à présent sans domicile fixe, et squatte celui de ses camarades du quartier « campement » qui ne sont autres que des petits revendeurs de drogues.
Le samedi 20 juillet 2019, peu après 8h, Nanan est en compagnie de ses camarades à l’intérieur d’une fumerie qui fait face à la lagune, juste dans le dos d’une station-service.
Une opération coup de poing surprend Nanan et ses camarades, ce samedi matin. C’est par la lagune qu’ils peuvent échapper à une éventuelle arrestation. Nanan et ses camarades ne se posent pas de question et se jettent à l’eau. Si les autres réussissent à s’éloigner, ce n’est pas le cas de Nanan qui n’a aucune notion de nage.
Il se débat comme il peut. Finalement essoufflé, il a du mal à avancer et surtout à se maintenir en équilibre. On voit Nanan qui lève les deux bras en signe de détresse. Le temps que de bonnes volontés parviennent à son hauteur, il est trop tard de retrouver Nanan vivant.
Son corps sans vie est ramené sur la terre ferme. Les instants qui suivent, les agents des pompes funèbres arrivent en même temps que des policiers. Si les seconds font le constat avant d’ouvrir une enquête, les premiers conduisent le corps à la morgue.
M’BRA Konan
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