Aboubacar Maïga, agent de sécurité, n'émargera plus sur la liste des embauchés de la société de gardiennage qui l'emploie. Le pauvre a été extrait de cette liste de façon dramatique. Abattu par des inconnus. C'était dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juillet 2019.
Sur les faits, nos sources rapportent que Aboubacar Maïga est détaché sur un parking situé au quartier « Palmeraie », à Anyama. Une fois la nuit tombée, l'homme qui enfile sa tenue vestimentaire de couleur noire de vigile, assure donc la surveillance de ce parking. Sa présence a pour but de dissuader tout voleur voulant délester de leurs accessoires, les véhicules garés sur ce parking. Et il nous revient que les choses lui réussissent assez bien. Car, lorsque les matins, il fait le rapport de sa nuit de surveillance à ses responsables, il mentionne toujours « R.a.s ». Pour dire, Rien à signaler.
Malheureusement, les choses n'en seront plus ainsi, une de ces dramatiques soirées. En effet, rapportent toujours nos sources, dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 juillet 2019, alors que le parking affiche quasiment complet, et que nombre de propriétaires de véhicules lui souhaitent une excellente nuit de travail, Aboubacar Maïga, sanglé dans sa tenue de job, peut tranquillement faire son boulot.
Muni de son matériel de travail et l'air très rassurant, il ouvre l’œil et fait sa ronde. De la lumière de sa lampe-torche qui éclaire fortement, il explore tous les coins et recoins du parking, pour se rendre compte que tout va bien. Les propriétaires des véhicules garés sur le parking, peuvent, eux, dormir sur leurs deux oreilles. L'agent de sécurité est là, pour leur éviter des désagréments que pourraient causer de probables voleurs.
Mais voilà qu'aux alentours de 2h du matin, certains de ces propriétaires logés un peu plus proche du lieu du travail du vigile, sont violemment tirés de sommeil. En cause, plusieurs coups de feu entendus du côté, justement du parking.
Que se passe-t-il ? Mais personne à cette heure-là, n'ose pointer le nez dehors, pour savoir de quoi retournent ces détonations. C'est seulement aux environs de 4h du matin, que des clients du parking sortent de chez eux, pour aller prendre leur véhicule. Et là, ils tombent sur la triste scène. Ils découvrent, en effet, sur le parking, le corps sans vie, couché sur le dos et baignant dans une mare de sang, de l'agent de sécurité.
Immédiatement informés, des éléments de la police se rendent sur place, en même temps que des agents de la société de sécurité qui emploie le défunt. Au cours de leur constat, les flics remarquent quatre (04) impacts de balles sur le corps du vigile. Trois (03) dans l'abdomen et un (0) dans l'avant-bras droit. Des balles de 9mm apprend-on, tirées par un Pistolet automatique (PA) dont les douilles traînent d'ailleurs au sol. Le constat achevé plus tard, la dépouille du vigile est enlevée et transférée à la morgue.
Face à ce crime qui choque plus d'un riverain, des interrogations se font entendre. Pourquoi les meurtriers de Aboubacar Maïga, n'ont-ils pas commis de vol à la roulotte sur les lieux de leur crime ? Pourquoi n'ont-ils pas détroussé la victime de ses biens personnels ? En voulaient-ils simplement à la vie de l'agent de sécurité et à rien d'autre? Et si tel est le cas, comment expliquer alors, ce règlement de comptes ? Ce sont, entre autres questions, auxquelles l’enquête policière immédiatement ouverte, s'emploiera à trouver des éléments de réponses.
KIKIE Ahou Nazaire
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