Cela s'appelle tout simplement avoir de l'audace, ce braquage fumant présumé, perpétré par un seul quidam qui a pris pour cible, un officier de police, pour lui souffler une colossale somme d'argent. C'est franchement téméraire, mais...un peu curieux quand même. C'est quoi donc cette histoire ?
Nos sources rapportent, en effet, que dans la matinée du mardi 23 juillet 2019, un opérateur économique répondant aux initiales L.F., décide d’effectuer une opération bancaire. Précisément, le retrait d'une très forte somme d'argent qui se décline en plusieurs millions de F Cfa.
Seulement voilà, il craint sérieusement pour sa sécurité. Les bandits, ces derniers temps, étant aux aguets. Des criminels, notamment ceux circulant à moto pour s'attaquer aux opérateurs économiques se rendant ou revenant de la banque avec d’importantes sommes d'argent, pour les leur ravir ensuite. Non, il craint d'être la cible de ces gangsters.
Ainsi, il fait appel à l'un de ses amis officiers de police, à qui il demande de l'accompagner pour effectuer l’opération. Les instants d'après, l'officier de police en question, se présente à leur lieu de rendez-vous.
Le souci de la sécurité étant réglé en bonne partie, il reste cette fois à L.F, de brouiller les pistes, pour ne pas qu'il se fasse suivre. Ainsi, il choisit de se se garder d’emprunter son propre véhicule pour se rendre à la banque. Celui-ci étant probablement identifié par d'éventuels malfaiteurs.
C'est donc à bord de la voiture de l'officier de police, un solide 4x4, que les deux embarquent et prennent la direction de la commune du Plateau où est logé dans l'établissement bancaire où L.F doit pouvoir effectuer l'opération. Une fois sur les lieux, l’opérateur économique réussit, sans problème, à faire le retrait de la rondelette somme de 290 millions de F Cfa.
Puis, l'argent rangé dans un sac, il rejoint le policier à bord de sa voiture, et les voilà partis. Ils prennent la direction de la Riviera-Palmeraie, à Cocody, où L.F doit rencontrer son frère L.M. Peu de temps après, parvenus dans le quartier, ils s’arrêtent en face d'un restaurant. Cela, par volonté de L.F qui indique que son frère qu'il doit rencontrer, l'attend justement dans ledit restaurant. Le sac d’argent confié à l'officier de police, l'opérateur économique met pied à terre et pénètre dans le restaurant. Pendant ce temps, l'agent des forces de l’ordre attend à son retour, à bord de la voiture.
La suite, c'est l'officier qui la raconte. A l'en croire, toujours selon nos sources, alors qu’il attend tranquillement dans le véhicule, un individu surgit de nulle part, avant de le tenir en respect, à l'aide de l'arme à feu en sa possession.
Poursuivant, l'officier de police explique qu'il n'a pas le temps de réagir, que le malfrat lui exige le sac d’argent. Non sans lui déconseiller toute forme de résistance. Il termine en ajoutant qu'il n'avait pas d'autre choix, que de s’exécuter.
Le criminel présumé n'en demande pas mieux. Une fois le magot de rêve en sa possession, c'est au pas de course, que le bandit rejoint son acolyte l'attendant au volant d'un véhicule que l'officier dit avoir identifié comme étant de marque Toyota, de type Corolla. Sans plus. Et puis, les deux disparaissent dans la nature.
Les instants d'après, L.F manque de perdre connaissance, quand son compagnon lui rapporte ce qu'il vient à peine de vivre. La police est saisie et des agents arrivent sur les lieux du braquage présumé et procèdent à un constat d'usage. Ils ouvrent aussitôt une enquête, en vue d’élucider cet acte criminel.
Et cet effet, ladite enquête devrait véritablement s'employer à répondre à certaines questions. D'abord, comment les gangsters présumés savaient-ils que l'officier de police et L.F venaient de retirer de l'argent à la banque au Plateau, au point de venir leur ravir ce fric, jusqu'à la Riviera-Palmeraie où ils semblaient vraisemblablement les attendre ?
Et par ailleurs, qu'est ce qui a bien pu empêcher l'homme en tenue de réagir, au moment où le bandit, le sac d'argent en main, s'en allait retrouver son complice à bord de leur voiture ?
On pourrait se demander comment avec son flair d’agent de police outillé, il n'ait pas pu relever l'élément essentiel pouvant permettre de retrouver la voiture à bord de laquelle, circulaient les deux gangsters présumés ? A savoir, la plaque d'immatriculation qui permet de savoir qu'un véhicule est bien différent d'une tonne d'autres.
Des questions fondamentales, qui en tout cas, peuvent aider éventuellement les enquêteurs de la police, à la compréhension de cette attaque à main armée présumée.
KIKIE Ahou Nazaire
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