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20 Aoû

Hadj 2019: Des pèlerins ivoiriens abandonnés à la Mecque, ils ont été vidés de leurs chambres d’hôtel

Le hadj 2019 demeurera un mauvais souvenir, pour plusieurs pèlerins ivoiriens. Partis à la Mecque pour accomplir le 5ème pilier de l’islam, ils ont été abandonnés, selon nos sources, par les responsables de la structure en charge de leur séjour, en terre sainte. Si pour le moment le nombre de ces pèlerins n’est pas connu, il est indéniable qu’ils ont été sommés de quitter les chambres d’hôtel dans lesquelles ils ont été logés pour factures impayées.

De fait, la structure dirigée par Mme Binta N’diaye qui a promis à ces fidèles musulmans de leur permettre de marcher sur les traces du prophète Mohamed n’a pas respecté ses engagements. Les pèlerins, une fois arrivés en Arabie Saoudite, ont été confrontés à moult difficultés avant d’être livrés à eux-mêmes. Dès les premiers jours, les pèlerins qui avaient confié leur ‘’destinée’’ à Mme Binta avaient des appréhensions. Ils avaient compris que quelque chose ne tournait pas rond. Et ce, pour la simple raison que les hôtels dans lesquels ils ont été logés étaient vétustes avec des ascenseurs de service dépassés. Les pèlerins étaient donc obligés d’attendre trois (3) voir quatre (4) heures pour disposer d’un ascenseur. Les plus pressés étaient contraints d’emprunter les escaliers des immeubles. Quant on sait que la majorité des pèlerins ivoiriens était logée au 18ème étage, il n’est pas trop fort de dire que c’était la croix et la bannière pour ces fidèles musulmans. Car sur la liste de ces pèlerins abandonnés à leur sort, figurent de nombreuses personnes du 3ème âge.

Âgées de 70 à 80 ans, ces vieilles personnes avaient du mal à s’accommoder à la situation pénible qui se présentait à eux. Elles ne pouvaient donc pas, aux heures de prières, se rendre dans les différentes mosquées pour invoquer Allah, pour lequel ils ont effectué des milliers de kilomètres. Quand c’est le cas, les pèlerins sont astreints de marcher sous un soleil de plomb, pendant 1heure. Car les mosquées sont situées très loin de leurs lieux de résidence. En plus d’être livrés à eux-mêmes, ces fidèles musulmans sont obligés d’affronter, au quotidien, une autre réalité. Celle de la restauration. Depuis leur arrivée en Arabie Saoudite, le menu est composé de repas à base de gombo avec un sachet d’eau et du sel. Un met que nombreux pèlerins refusent de goûter à cause de leur âge avancé ou/et de leur état de santé fragile. Pour ne pas mourir de faim, ceux-ci sont obligés de faire de longs rangs pour se faire dire par la suite que la nourriture est finie.

Toutefois, en compensation de la longue attente, il leur est servi du thé et un morceau de pain comme dîner. Toute chose qui affaiblit énormément les pèlerins surtout ceux du 3ème âge. C’est un véritable calvaire que vivent ces pèlerins ivoiriens qui ont confié leur séjour et prise en charge en terre sainte à Mme Binta N’diaye. Selon Ali Berté, vice-président du Commissariat au hadj, chargé de la Communication, les pèlerins sont certes de nationalité ivoirienne, mais ils ne sont pas arrivés en Arabie Saoudite par le canal des organisateurs ivoiriens. Ils ne font pas partie du contingent étatique encore moins des différentes agences agréées dans le cadre de l’organisation du hadj en Côte d’Ivoire. A en croire Ali Berté, les pèlerins concernés par cette situation pathétique se sont confiés à une trafiquante malienne. « C’est depuis Bamako, au Mali, qu’elle les a convoyés vers l’Arabie Saoudite. Ce qui signifie que les opérateurs privés ivoiriens ne sont mêlés ni de près ni de loin à ce problème », nous a confié Ali Berté avant de préciser que les premiers pèlerins sont rentrés hier dimanche 18 août 2019.

Elysée YAO

Source: linfodrome

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