Deux groupes rivaux ont préféré mettre de côté les recommandations du prophète Mohamed basées sur l’amour pour plutôt bander leurs muscles
La grande mosquée du quartier Sokouradjan de la commune de Dimbokro s’est transformée en un champ de bataille, lors de la prière du vendredi du 16 août 2019, à 13 heures. Deux groupes rivaux ont préféré mettre de côté les recommandations du prophète Mohamed basées sur l’amour pour plutôt bander leurs muscles.
Le groupe dissident, comme à un conflit, choisit le moment opportun, la prière de midi, pour frapper et manifester son mécontentement. Bruyamment, la mosquée est investie par un groupe forçant des fidèles à évacuer les lieux, interrompant le sermon que l’Imam principal s’apprêtait à dire. C’est la débandade. On assiste alors à un affrontement dans l’édifice religieux. Alertée, la gendarmerie exfiltre le guide religieux. Pendant que sa chaise est cassée. Les autres instruments sonores pour propager la bonne nouvelle d’Allah volent en éclat. Vu l’atmosphère délétère et de désolation qui s’est emparé de l’espace, le préfet de région par intérim, Soro Sana, a ordonné sa fermeture en attendant que la paix revienne entre les groupes rivaux. Selon les témoignages, ce conflit est consécutif à la nomination d’un Imam adjoint au principal Doumbia Moustapha. Qui d’ailleurs est déjà secondé par deux adjoints à savoir les Imams Ouattara Bamoro et Sacko Moussa. Le premier cité, rongé par la maladie ne serait plus en mesure d’assumer ses fonctions.
Dans un souci de se consacrer pleinement à l’œuvre de Dieu et se mettre au service d’autres fidèles, l’Imam Sacko Moussa, conseiller municipal, effectue le pèlerinage à la Mecque. En son absence, et d’une façon unilatérale, selon toujours des témoignages, l’Imam principal nomme un autre adjoint, l’Imam Cissé Sounkalo. Il prend cependant soin de saisir la haute autorité musulmane du pays pour l’informer de sa décision. Une décision contestée par un groupe de fidèles musulmans dont le comité de gestion et le comité des sages qui estiment n’avoir pas été associés à la prise de décision de l’Imam principal. Les récriminations et murmures vont bon train. C’est ainsi que la violence s’est installée.
KAZAN MALE Pierre (Correspondant régional)
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