Un Américain est jugé dans l’Indiana pour avoir tué une femme et avoir mangé des parties de son corps en 2014. Attention, certaines descriptions peuvent choquer.
Jamais le tribunal de Jeffersonville n’avait connu d’affaire aussi sordide. Un Américain est jugé dans l’Indiana pour avoir tué une femme avant de la démembrer et de manger des parties de son corps. «Joseph Oberhansley a massacré Tammy Blanton comme vous ne le feriez même pas avec un animal d’élevage», a lancé mercredi aux jurés le procureur Jeremy Mull. Les faits se sont déroulés en 2014. Les mois précédant le crime, Joseph Oberhansley et Tammy Blanton s’étaient fréquentés et s’étaient même brièvement installés ensemble. Mais la victime avait fini par rompre avec son petit ami, expliquant que leur relation avait changé au point qu’elle avait décidé de changer les serrures de leur domicile. La veille de sa mort, elle avait même annoncé à des amis son souhait de reprendre sa vie en main, leur assurant ne pas vouloir avoir peur de lui.
Mais le 11 septembre, Tammy Blanton a été sauvagement tuée. Jeremy Mull, cité par «USA Today», a raconté mercredi que pour se protéger de son ex le jour du drame, la victime s’est enfermée dans sa salle de bain. L’accusé a forcé la porte. Face à son futur meurtrier, Tammy Blanton «est restée digne», a encore indiqué le procureur. «En vérité, elle n’avait pas l’air si effrayée, étrangement. Comme si elle savait ce qui allait arriver», a déclaré à l’époque Joseph Oberhansley lors de son interrogatoire avec la police. «Dans ses derniers instants, elle n’avait aucune intention de lui donner le plaisir de la voir effrayée», a souligné le procureur. Lorsque la police de Jeffersonville a retrouvé le corps démembré de Tammy Jo Blanton dans sa baignoire, il était recouvert d'une tente de camping avec au moins 25 blessures par arme blanche et des blessures contondantes sur la gorge, le cou, le nez, la bouche, les lèvres, les doigts et le thorax. Le meurtrier a ensuite mangé son cœur et une partie de sa cervelle et de ses poumons.
Son état mental en cause
Joseph Oberhansley encourt la prison à vie sans possibilité de remise en liberté. Il est parvenu à éviter que la peine de mort soit requise après avoir accepté un accord avec la justice stipulant que ses avocats ne plaideraient pas la folie au cours de son procès. Dans un premier temps, les experts avaient constaté qu'il n'était pas apte à suivre un procès mais après plus d'un an de traitement dans un établissement psychiatrique, il a finalement été décidé qu'il était capable.
Malgré leur décision de ne pas plaider la folie, les avocats de Joseph Oberhansley ont évoqué l’état mental de leur client au début du procès. Face aux jurés, ils ont questionné le fait qu’une «personne qui mange le cerveau et le cœur de son ex-compagne puisse penser clairement». «Tout ce que je veux, c'est que vous gardiez l'esprit ouvert», a déclaré l’un des avocats, mettant d’ores et déjà en garde contre les photos et témoignages à venir durant les audiences. «On lui a découpé le torse, son cœur a été enlevé et il a été mangé. Je ne veux pas avoir à revoir ça mais ce sont des preuves», a-t-il décrit. Il a ajouté que son client, au moment du meurtre, était persuadé que Tammy Blanton entendait ses pensées et qu’elle cherchait à le tuer. «Réfléchissez à tout ça et demandez vous s’il s’agit d’une personne saine d’esprit. Il était certain que quelqu’un lui courrait après». De son côté, Joseph Oberhansley a lancé à l’ouverture du procès : «Le procureur sait que je ne suis pas coupable, c’est pour ça qu’il n’a pas retenu la peine de mort. Ce sont deux mecs noirs qui ont pénétré dans la maison et ont tué Tammy».
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