Daouda Saré, jeune ressortissant burkinabé en classe de Terminale, ne connaîtra plus le parcours universitaire auquel il se destinait. Un parcours universitaire des plus honorables, pouvant plus tard déboucher sur un job duquel toute sa famille pourrait être fière. Il a perdu la vie de façon dramatique. Pour un simple ballon de foot.
Nous sommes le lundi 22 juillet 2019 et ce jour-là dans l'après-midi, rapportent nos sources, le garçon, élève au lycée moderne de Koumassi, se retrouve en bordure du terrain où les gamins habitant le quartier « Houphouët Boigny », à Koumassi, pratiquent le football. Un sport dont l'élève est un amateur fou.
Il n'est certes pas aligné sur l'aire de jeu, mais il se contente tout de même de prendre son pied en regardant ces jeunes garçons faire étalage de leurs prouesses techniques. Mais alors que le jeu se déroule tranquillement, un des acteurs tire maladroitement et le ballon se retrouve dans la lagune juste à côté. Ça n'est vraiment pas un souci pour Daouda Saré. Connu dans le quartier pour être un bon nageur, il se débarrasse rapidement de son tee-shirt, garde son pantalon Jeans et se jette à l’eau dans le but de récupérer le ballon, afin que cette plaisante partie de foot se poursuive.
On apprend d'ailleurs, qu'il a l'habitude de cet exercice. Les autres fois où le ballon se retrouve dans la lagune, c'est lui qui, toujours, va le récupérer sans problème. On pense alors que le même scénario va se reproduire. Hélas, que nenni cette fois. De fait, alors qu'il se retrouve dans la lagune à la chasse au ballon, on ne le voit plus remonter à la surface de l'eau. De longues minutes durant, les joueurs, les spectateurs attendent que le lycéen ressorte la tête de l'eau. Des heures vont même passer. Point de Daouda Saré.
La partie de foot s'arrête là en même temps. Tout le monde comprend alors, que malheur est arrivé. Parce que c'est impossible que durant tout de ce temps, il demeure encore dans les profondeurs de la lagune. Il n'a tout de même pas de poumons en acier, pour tenir ainsi, dans respirer de l'air. C'est la consternation totale.
Le grand-père du jeune homme, un vieux ferrailleur est alerté. Il se déporte sur les lieux de la disparition. Sur place, il invoque les mannes dans l'espoir que son petit-fils remonte à la surface de l'eau. Peine perdue. Et la nuit est tombée.
Le lendemain mardi 22 juillet, il est fait appel aux pêchers traditionnels. Ces derniers effectuent des plongées dans l’eau à la recherche du lycéen. Et c'est seulement aux alentours de 17h, qu'ils le retrouvent. Mais mort noyé. Le corps sans vie de Daouda Saré est repêché et ramené à la rive. Pleurs pour certains, soupirs de peine pour d'autres. Le pauvre jeune homme a ainsi perdu la vie, pour un… vulgaire ballon de football.
La police saisie, envoie des éléments sur les lieux. Ces derniers procèdent à un constat d'usage et le corps est enlevé, pour être déposé à la morgue.
KIKIE Ahou Nazaire
Voir aussi
- Gonzagueville : Son voleur lui impose un marathon d’environ 1 kilomètre à 3 h du matin
- Harcèlement sexuel : Une cliente et son marabout devant les tribunaux d’Abidjan
- Une vingtaine de victimes dans un accident de la circulation sur l'axe Koun-Fao-Agnibilékrou
- Toupah : Un camion de livraison de boisson se renverse, des villageois retrouvés ivres sur les lieux
- Libération des chambres universitaires : Des étudiants quittent les cités en pleurs