Depuis le mardi 17 septembre 2019, K.N’. Sévérin est aux mains de la Justice ivoirienne. Il a été déféré ce jour, au parquet du Plateau par les éléments de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale du Plateau, pour faux et usage de faux. Que s’est-il passé ?

K.N’. Sévérin, flanqué de son sac, quitte toujours sa commune le matin et s’installe dans les environs de la cité policière du Plateau. Dans son ‘’bureau’’, il confectionne des documents administratifs, à savoir des attestations d’identité, des certificats de nationalité, des casiers judiciaires et même des stickers et de faux cachets.

Ce faussaire notoire, très actif dans le réseau de confection de ces faux documents, avait pourtant une clientèle très fournie. Pour rassurer ses ‘’clients’’, l’homme brandissait des cartes de bus de la Sotra. Encore du faux !

K. N’. Sévérin, qui est certainement à l’origine de milliers de faux documents dans l’administration ivoirienne, va être coulé par son propre travail.

En effet, selon nos sources, un couple dont l’homme n’est plus en odeur de sainteté avec sa femme, veut divorcer, sans informer la concernée. Chose impossible dans la loi. Mais, il a trouvé la parade pour mettre ‘’sa moitié’’ devant les faits accomplis. Il sollicite les services de ‘’l’agent de Justice’’ qu’est Sévérin. Ce dernier ne voit aucun inconvénient. Il établit, dans un temps record, la grosse de divorce qu’il remet à l’homme ‘’en instance de divorce’,’ pour lui permettre de se débarrasser de son désormais ex-épouse.

Pour un concours de circonstance, la dame tombe par hasard sur la grosse de divorce. Elle n’en revient pas, puisqu’elle n’a jamais entrepris de démarche dans ce sens. Aussitôt, les choses se gâtent entre les époux. La dame, qui soupçonne son époux de lui ‘’faire un bébé dans son dos’’, porte plainte contre lui à la Section des Recherches de la gendarmerie nationale.

Les enquêteurs de la gendarmerie remontent le fil et tombent sur le fameux agent de Justice, le jeudi 12 septembre 2019, à son ‘’bureau’’, à la cité policière.

Une fouille minutieuse est effectuée dans son sac. Et là, les gendarmes mettent la main sur vingt-deux (22) attestations d’identité, quatorze (14) casiers judiciaires, un important lot de certificats de nationalité, des stickers pour certificats de nationalité, des cartes de bus de la Sotra et plusieurs extraits de naissance des requérants. Après l’avoir entendu, les hommes de la maréchaussée ont confié le sieur K.N’. Sévérin à la Justice ivoirienne.

M’BRA Konan

Source: linfodrome