1 mort et 4 blessés. C’est le bilan des violents affrontements entre des membres de la confrérie de chasseurs traditionnels dozo et des jeunes autochtones du village de Bonéfla, dans la sous-préfecture de Kanzra, département de Zuénoula. Les faits ont eu lieu le samedi 21 septembre 2019.

Le vol de moutons appartenant à un dozo supposé être le fait des jeunes du village serait à l’origine de ces affrontements qui ont occasionné mort d’homme, d’importants dégâts matériels et quatre blessés dont deux par balles. Selon le préfet du département de Zuénoula, Amani Tiemoko, les choses ont commencé le 19 septembre dernier. Ce jour-là, Foungbé Mamboua, un dozo, constate la disparition de ses deux béliers. Dans ses recherches, il surprend dans une plantation de cacao, un jeune connu sous le pseudonyme de  “Abobolais” en train de fumer des parties de mouton. Le dozo, qui prétend reconnaître la tête d’une de ses bêtes, interroge Abobolais. Ce dernier révèle qu’il aurait reçu la viande dépecée de trois jeunes. Foungbé saisit des gendarmes en faction dans la zone qui lui conseillent de porter plainte et d’envoyer une convocation au prétendu voleur. Mais le dozo refuse cette voie conseillée et décide de se faire justice. Le samedi 21 septembre, il met la main sur Aboblais, le ligote et le conduit devant la notabilité du village. Après jugement, le chef du village accorde à Abobolais le bénéfice du doute et ordonne sa relaxe. Certains jeunes de Bonéfla, mécontents du traitement infligé à leur camarade, s’en prennent au chasseur traditionnel, aux environs de 18h. Devant le danger, ce dernier fait appel à ses collègues chasseurs traditionnels en renfort. La situation dégénère et une grosse bagarre éclate entre les dozos armés de fusils et les jeunes autochtones munis de machettes, de haches, de pierres et de gourdins. Les affrontements font quatre blessés dont deux par balles. Le jeune autochtone du nom de Néné Bi  Gohi Maurice atteint grièvement à la tête après avoir reçu un coup de hache, décèdera 3 jours plus tard, le 24 septembre. Devant la gravité de la situation, le préfet Amani Tiémoko a donné des instructions au sous-préfet de Kanzra, Kouacou Adépo Ange pour rencontrer les deux parties en conflit afin de ramener la paix et la cohésion. Un dispositif sécuritaire assuré par des éléments de la brigade de gendarmerie de Zuénoula, appuyés par ceux de Gohitafla, est installé actuellement sur les lieux. Selon le préfet, il sera renforcé jusqu’aux obsèques de Néné Bi, prévus du 8 au 9 novembre 2019.

Guillaume KOUAME, correspondant régional

Source: linfodrome