C'est désormais fini, du moins, pour bien longtemps, pour les sinistres individus que sont Sangaré Sékou (40 ans), Diallo Abdoulaye (68 ans) et Ouattara Siriki (33 ans). En tout cas, ils passeront vingt (20) années de leur vie derrière les barreaux.

Cela, si l'on s'en tient au verdict prononcé, le 30 octobre 2019, par Méa Théophile, juge-président du tribunal de première instance de Katiola, dont l'institution les reconnaît coupables d'association de malfaiteurs, vol en réunion avec usage de masques et port d'armes ainsi que de violences... Il leur est aussi imputé des faits de détention illégale d'armes à feu et de munitions de la première catégorie.

Selon les débats au cours du procès, les faits remontent au 19 septembre 2019. Ce jour là, les trois individus investissent l'axe Katiola-Bouaké, au niveau de la localité de Touro. Après quoi, ils vont également couper la route à quelques encablures de Fronan (7 km de Katiola), sur l'axe Katiola-Niakara. Au cours de ces deux attaques, ils détroussent de nombreux usagers de plusieurs biens importants.

Deux(2) jours après, précisément le 21 octobre 2019, ce sont les usagers de l'axe Katiola-Dabakala qui subissent la loi de ces hors-la-loi, non loin de Timbé, à 15 km de Katiola.

Informés de l'activisme démesuré de ces criminels, les éléments des forces de sécurité se lancent à leurs trousses. Et à l'issue de minutieuses investigations, ils appréhendent Sangaré Sékou, le mauvais vieux Diallo Abdoulaye et Ouattara Siriki, formellement identifiés par de nombreuses victimes de leurs assauts.

Le jour du procès, les trois mis en cause passent aux aveux, non sans vainement tenter de mener en bateau le tribunal. Cela après avoir buté sur l'expérience du juge-président et de ses assesseurs.

Dans les détails de l'affaire, on apprend que c'est à Sinfra, que Ouattara Siriki est recruté par la nébuleuse organisation aux agissements sordides. Et c'est lui qui est chargé de convoyer les armes et les munitions du gang de Bouaké en direction de Fronan où attendent les autres. Quant au patriarche-criminel qu'est Diallo Abdoulaye, (68 ans), son rôle est de réceptionner l'arsenal en question, en vue de son usage sur le théâtre des opérations.

On entendra, par ailleurs, au cours de l'audience, que ce gang a une dimension internationale par le truchement d'un certain B. Amadou, présenté comme son principal coordonnateur depuis le Burkina Faso. En attendant que cet important maillon de la bande soit « dévissée » à son tour, les trois autres prennent, on l'a dit, 20 ans de taule.

Nawota KONÉ ( Correspondant régional)

Soure: linfodrome