Une embuscade contre un convoi transportant des employés de la société minière canadienne Semafo dans l'est du Burkina Faso a fait, mercredi, au moins 37 morts et 60 blessés, a annoncé le gouverneur de la région, le colonel Saidou Sanou.
L'attaque d'un convoi d'autocars de la compagnie minière canadienne Semafo, dans l'est du Burkina Faso, a fait au moins 37 morts et 60 blessés, a-t-on appris, mercredi 6 novembre, auprès des autorités locales. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des violences jihadistes il y a près de cinq ans.
L'attaque a été perpétrée "dans la matinée" par "des individus armés non identifiés", selon le communiqué du gouverneur de la région de l'Est, le colonel Saidou Sanou. Elle s'est produite sur la route reliant les sites miniers de Fada et de Boungou, à une quarantaine de kilomètres du second, avait auparavant indiqué la société minière canadienne Semafo dans un communiqué.
Une "attaque complexe"
Cinq bus transportant du personnel, des entrepreneurs et des fournisseurs liés à la compagnie minière, qui étaient escortés par des militaires, ont été visés.
Les assaillants ont mené une "attaque complexe", a indiqué le gouvernement burkinabè dans un communiqué mercredi soir.
"Un véhicule militaire qui assurait l'escorte en tête de convoi a sauté sur un engin explosif. Deux cars qui transportaient des travailleurs ont ensuite essuyé des tirs nourris", a expliqué à l'AFP une source sécuritaire s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
"Les forces de défense et de sécurité ont lancé une opération" de secours "et ont entrepris un ratissage de la zone", a précisé le gouvernement.
Semafo présente ses condoléances "aux familles des victimes" et exprime "son soutien résolu aux forces de sécurité du Burkina Faso", a déclaré l'entreprise dans le communiqué.
Plus de 600 morts depuis 2015 dans les attaques jihadistes au Burkina Faso
Ce producteur aurifère canadien, basé à Montréal, possède deux exploitations au Burkina Faso, la mine Boungou dans l'Est et celle de Mana dans l'ouest du pays. L'entreprise avait déjà subi deux attaques similaires en août 2018.
Le Burkina Faso est pris depuis près de cinq ans dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres à l'organisation État islamique.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l'Est, ont fait près de 649 morts selon un comptage de l'AFP et environ 500 000 déplacés internes et réfugiés, selon l'ONU.
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