Le jeune Ahmed Ouattara, né en 1975, planteur et acheteur de produits agricoles à Kodioussou, dans la sous-préfecture de Danguira, à environ 60 km d’Alépé, a été atrocement tué, le 16 novembre 2019.

Les faits. A en croire nos sources, le 25 octobre 2019, Moussan Atsain Alphonse décède à la suite d’un malaise bénin. A son enterrement, le 16 novembre 2019, après la messe de requiem, le corps installé sur un brancard, fait mouvement vers la place publique du village.

Là, son frère, M. N’cho, pose sa main sur le corps et ‘’ engage une conversation’’ avec le défunt, pour en savoir davantage sur sa mort. Après quelques minutes de ‘’ causerie’’, il laisse alors entendre, que le mort vient de lui révéler que c’est Ahmed Ouattara, l'opérateur économique, qui lui a ôté la vie par des pratiques occultes.

Des jeunes surexcités se dirigent alors vers le magasin du jeune acheteur de produits agricoles qui, voyant la foule en colère, tente de trouver refuge chez le chef du village. Malheureusement, il est rattrapé et c'est l'horreur. Des coups de machettes et de gourdins lui sont administrés. Son crâne ouvert, laisse sa cervelle s'éparpiller à terre. L'odieuse vendetta accomplie, ses bourreaux posent le cercueil de sa victime présumé, près de son corps affreusement mutilé.

Ne se contentant pas de cet acte, la foule, poussant des cris guerriers, s'en prend cette fois, aux biens de Ahmed Ouattara. Notamment, son magasin de stockage et sa moto qui sont incendiés. La gendarmerie, alertée, se rend sur place et rétablit l'ordre. Après quoi, M. N’cho dont les « échanges » prétendus avec le mort sont à la base de la folie meurtrière, est arrêté pour nécessité d'enquête. Une enquête qui devra situer sur tous les contours de cette grave affaire.

En attendant, certaines sources indiquent que Moussan Atsain Alphonse et Ahmed Ouattara, qui ont des campements voisins, n'étaient plus en odeur de sainteté depuis un moment. Ils ne se parlaient plus et se regardaient en chiens de faïence. Alors, ceci suffit-il pour expliquer cela ? C'est la question que l'on se pose.  

Ravel B. VAUGELAS

Source: linfodrome