Située dans la commune de Treichville, dans le flanc du pont de Gaulle, une entreprise spécialisée dans le contrôle de la qualité des produits agricoles, notamment le binôme café-cacao, va faire face à une situation des plus malheureuses. Un deuil plus précisément, consécutif à la mort de l'un des employés.
Sur ces faits, nos sources informent que, précédemment, il y a une bonne ambiance comme d’habitude d'ailleurs, au sein de la société. Entre les bruits des portes des bureaux qui s'ouvrent, se referment, la concentration à la tâche et des causeries au passage, ponctuées par des tapes amicales et de rires parfois fous, les choses sont donc d'ordinaire. Elles le demeurent jusqu'à la fermeture des bureaux, le soir.
Une fermeture à laquelle veille comme sur la prunelle de ses yeux, l'agent de sécurité D. Senkoun. Un homme d'une quarantaine d'années, dont la qualité de travail fort bien appréciée, lui vaut une longévité au sein de l'entreprise où sa silhouette est aperçue depuis une dizaine d'années déjà. Il ne commet, en tout cas, aucune légèreté de laquelle pourraient profiter des bandits, pour s'inviter au sein de la structure et y commettre ce qu'ils savent faire le mieux.
Nous sommes le samedi 5 octobre 2019. Les autres employés partis, le vigile, ses attributs de défense en sa possession, s'installe tout seul à l'entrée de l'entreprise, comme il le fait d'ailleurs toujours. Ceci pour observer tous les mouvements et distinguer ceux qui pourraient être suspects. Et éventuellement, intervenir ou alerter sa base.
Et si très tard dans la nuit, il ne constate rien à signaler, il rentre à l'intérieur de l'entreprise et referme sur lui à double tour, la porte de l'entrée principale. Puis, il prend place sur l'escalier qui donne directement sur la sortie. C'est son poste de contrôle. C'est donc vraisemblablement le même scenario qui se produit ce samedi-là.
Hélas, sauf que cette fois-ci, les choses ne seront plus comme les autres fois. Car, c'est bien là, la toute dernière fois, que D. Senkoun est aperçu de son vivant. De fait, deux jours plus tard, soit le lundi 7 octobre, c'est la reprise du job. Et dès 7h, les autres employés, de retour de week-end, se présentent aux portes de la société.
Mais seulement voilà, le vigile n'est aperçu nulle part. Alors que d’habitude, c'est lui qui ouvre les portes pour permettre à tous les travailleurs, d'accéder à l'intérieur des locaux. Mais ces derniers auront beau tambouriner à la porte, point de réaction du gardien. Les choses demeurent en l'état de longues minutes durant, à l’issue desquelles, les employés décident de joindre un autre de leurs collègues qui, lui également, est en possession de la clé de la porte de l'entrée principale. Ce dernier qui arrive, ouvre effectivement la porte. Et là, tous découvrent avec stupeur, les raisons du silence incompréhensible du gardien.
Ce dernier, à la vérité, est mort. Son corps sans vie est étendu dans l'escalier.
Alertés, des éléments de la police se rendent sur place et procèdent au constat d'usage. Et au cours de celui-ci, les policiers remarquent que le cadavre tient dans la main, un petit sachet contenant de la poudre blanchâtre. Quelle est donc cette substance ?
En tout cas, pour connaître les causes du décès de D. Senkoun, les policiers récupèrent ledit sachet. Les services des pompes funèbres, eux, se présentent sur place et enlèvent la dépouille qu'ils transfèrent dans une morgue.
KIKIE Ahou Nazaire
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