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04 Déc

Abengourou : Une attaque déjouée, des armes automatiques d’assaut saisies à un corridor

Un fusil à pompe de calibre 12, une kalachnikov Ak 47 fonctionnelle, un chargeur Ak 47 garni de 28 munitions, un pistolet automatique de calibre 7,65 mm, deux clés de motos, une attestation d’identité portant le nom Yao Kan Gilbert, une Bible contenant plusieurs numéros de téléphone, une tenue traditionnelle et des gris-gris. C’est l’arsenal qui a été saisi dans un sac noir, le 1er décembre 2019, au corridor Est de la ville d’Abengourou. L’un des propriétaires de ce colis compromettant a été appréhendé. De quoi s’agit-il ?

Avec la position géographique de la ville d’Abengourou, adossée littéralement à la frontière ivoiro-ghanéenne, les autorités compétentes ont jugé utile, depuis plusieurs années, d’ériger des corridors à chaque entrée principale de la capitale de l’Indénié. Ainsi, en plus des corridors situés à l’entrée et à la sortie de la ville sur la nationale A1 (Abidjan-Bondoukou), un autre corridor a été érigé sur l’axe Abengourou-Niablé-Frontière du Ghana.

Chaque jour donc, les différentes unités des forces de l’ordre sont postées à ces endroits stratégiques. Et comme il fallait s’y attendre, à cette période proche des fêtes de fin d’année, ces agents de sécurité redoublent de vigilance. Le 1er décembre dernier, au corridor de l’axe de Niablé, un véhicule de transport en commun pointe aux environs de 11h. Un agent de police avance vers ledit véhicule et décline son identité. Contrôle de routine. Alors que les premiers usagers sortent leurs pièces d’identité pour se soumettre aux exigences du policier, deux d’entre eux s’éjectent subitement de la voiture et prennent leur jambe à leur coup, dans un sprint terrible. Le temps pour les forces de sécurité de se remettre de leur surprise, que les deux quidams s’engouffrent dans la broussaille environnante et s’évanouissent dans la nature.

Dans la foulée, un troisième passager tente, lui aussi, de recourir à la vigueur de ses mollets, pour s’enfuir. Il n’en aura pas le temps. Il est maîtrisé. Mais quelle est cette débandade ? En toute logique, le véhicule est immobilisé. La fouille qui s’ensuit, laisse découvrir un sac noir bourré d’armes à feu automatiques et de munitions. Cuisiné, l’individu interpellé se montre prolixe. Il répond au nom de Tiélo François, togolais de 38 ans, père de 5 enfants et revendiquant la profession de maçon domicilié à Yopougon.

Dans ses aveux, le suspect indique que les deux autres en fuite répondent aux noms de Adjouma et Innocent. A trois, ils constituent en réalité un dangereux gang de braqueurs qui ont fait leurs preuves à Abidjan et dans certaines villes de l’intérieur du pays. Visiblement, ils projetaient de faire parler d’eux dans la ‘’Cité royale’’. Une enquête a donc été ouverte pour coincer les fugitifs.  

Zéphirin NANGO

Source: linfodrome

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