L’Afrique a bien ses valeurs. Malgré l’avancée de la modernité, en Haute Guinée, plusieurs localités ont conservé leur mode de vie et surtout des secrets mystiques. Les féticheurs et les donzo figurent parmi les gardiens de la tradition. Dans ces préfectures, chaque fois on enregistre des cas surnaturels, impossible à expliquer. C’est le cas de la localité de Kounsankoro chef-lieu de Kérouané. Une affaire domaniale empoisonne les relations entre deux familles.
Nous précisons que l’évènement s’est déroulé il y a quelques mois, un fonctionnaire de la justice a accepté de le raconter sur Verite224.com. Rien ne va plus entre les membres de deux familles qui revendiquent d’être le véritable propriétaire d’une portion de terre. L’affaire est vite transportée à la justice de paix de Kérouané. Le juge de paix Moussa Cissé est en fonction depuis des nombreuses années. Il est chargé de trancher sur cette affaire qui a divisé. Pour procéder au jugement, certaines personnes récalcitrantes refuseraient de venir à la préfecture pour être auditionnées. En dépit des nombreuses convocations, ils boycottent. Excédé par ce manque de respect, le juge Moussa Cissé se rend à Kounsankoro à bord d’un pick-up des gendarmes.
Arrivé sur les lieux avec ses agents, le juge entame des discussions avec les deux familles pour coopérer dans le but d’embarquer les personnes récalcitrantes dans le pick-up de la gendarmerie. Les deux parties s’opposent au juge. Les discussions deviennent vives. Tout un coup, le juge Moussa Cissé n’arrive pas à parler. Malgré ses nombreuses tentatives de s’exprimer, sa voix ne porte pas, personne ne l’entend. Les agents déployés essaient de convaincre les deux familles d’aider à ce que le juge Moussa Cissé retrouve toutes ses facultés mais en vain. Après quelques négociations qui n’ont rien donné, deux donzo, deux féticheurs et les personnes récalcitrantes sont embarqués à destination du centre-ville de Kérouané.
Quelques heures plus tard, le juge Moussa Cissé retrouve ses facultés et auditionne les personnes interpellées. Comme Kérouané, des hauts fonctionnaires de l’Etat sont régulièrement victimes de mauvais sort lancés par des gens impliqués dans des affaires. Des magistrats sont perdu la mobilité après avoir tranché des sulfureuses affaires, a appris Verite224.com.
Karim Soumaré
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