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20 Déc

Une mère condamnée pour avoir brûlé, avec un fer à friser, sa fille de 7 ans

Une mère de 28 ans a été condamnée à huit mois de prison avec sursis, à Montargis. Elle était accusée de mauvais traitements sur l'une de ses filles.

C'est d’une sordide affaire dont a eu à débattre le tribunal correctionnel de Montargis. À la suite d’une plainte déposée par son ex-conjoint, S., 28 ans, avait à répondre de mauvais traitements envers l’une de ses trois fillettes. Une enquête menée par les fonctionnaires du commissariat de police aurait révélé que la prévenue aurait, avec un fer à friser, causé une brûlure à son enfant pour cacher un tatouage dont elle était l’auteur.

Auditionnée par la police, la victime, à peine âgée de sept ans, avait affirmé qu’elle s’était brûlée elle-même à deux reprises lorsqu’après être montée sur une chaise, elle avait voulu se saisir du fer à friser posé sur une étagère.

À la barre, la prévenue, tunique beige sur jean bleu et petite queue de cheval, a tenu tout d’abord à s’expliquer sur le tatouage.

Alors que la victime avait déclaré que sa mère avait exécuté un point de tatouage sur elle et ses deux sœurs "pour rester unies au cas où elle seraient placées", S. a affirmé que ses filles avaient tout simplement voulu savoir comment se faisait un tatouage. "Dans le cas présent, a t-elle précisé, j’ai utilisé un tatouage éphémère qui devait s'effacer de lui même au bout de quelques jours."

L'avocat dénonce une "instrumentalisation de la justice par le père"

Quelques semaines plus tard, cependant, ce dernier, comme le montre une photo, n’avait toujours pas disparu… Puis, avec autant d’aplomb elle a assuré que sa fille s’était brûlée avec le fer à friser de la façon dont elle l'avait dit.

Aussi bien Me Yannick Lysan que le ministère public, représenté par la substitut Emilie Petroski, n’ont voulu croire un seul mot de cette histoire. Pour eux il est évident que pour réparer son erreur et gommer le tatouage, la mère n’a pas hésité à brûler l’épaule de sa fille.

En défense, Me Charles-François Dubosc s'est appuyé sur une expertise psychiatrique de la victime pour avancer que si elle avait subi un traumatisme, elle le devait avant tout à "son père qui à chaque fois qu’il en a la garde ne cesse de la monter contre sa mère". "L’enfant s’est-elle plainte, ne serait-ce qu'une seule fois, du comportement de ma cliente ? Jamais !", s’est-il exclamé avant de dénoncer "une instrumentalisation de la justice par le père" et de demander la relaxe.

La plaidoirie a laissé insensible le tribunal qui a déclaré la prévenue coupable et lui a infligé une sanction de huit mois de prison avec sursis et obligation de suivre une stage de responsabilité à la parentalité.

Source: Larep.fr

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