Le vendredi 20 décembre 2019, un individu a été descendu à Yopougon par des éléments de la police. Cet homme répond au nom Diaby Mamadou. Ce n'est pas n'importe qui dans le milieu de la pègre. Il n'y a qu'à se référer à certains de ces « hauts faits d'armes », pour le comprendre.

De fait, rapportent nos sources, des supermarchés, notamment de « King cash », connaissent depuis un bon moment, des cambriolages ou des attaques à main armée. Cela, tant à Abidjan qu'à Dabou où le magasin de cette importante chaîne de distribution a subi, dans un passé récent, un assaut criminel. Et qui ne se souvient surtout pas de la mémorable attaque de la bijouterie bien achalandée située à Cocody-Saint-Jean ? Le souvenir de cet acte criminel mené de façon professionnelle, est encore vivace dans les esprits. Et si certains membres de ce commando à qui il est imputé ces différentes attaques sont neutralisés ou maîtrisés, un particulièrement, identifié comme très dangereux, fait l'objet depuis, de recherches très actives de la part des forces de police. Singulièrement, la Direction de la police criminelle ( Dpc).

Et ce gars-là, apprend-on, est Diaby Mamadou, la quarantaine. Il est identifiable par certains détails physiques qui sautent aux yeux. En effet, en plus de présenter des cicatrices dans le dos et dans la paume gauche, il a surtout l'auriculaire et l'annulaire de la main gauche, sectionnés. Il nous revient que ces organes, il les a perdus dans des échanges de tirs avec la police, à la suite de l'un de ces nombreux braquages menés par son gang et lui. Traqué de façon assidue, ce malfaiteur présumé à la corpulence moyenne, parvient chaque fois à se soustraire de tous les pièges qui lui sont posés. Cela, grâce, dit-on, à son bracelet fait de cauris fixé à son poignet gauche. Ça lui assurerait d'être invisible et invincible sur le théâtre des opérations. Malheureusement, tout cela va s'avérer illusion, avec le coup d’arrêt qui, le vendredi 20 décembre dernier, survient définitivement pour lui.

Ce jour-là, en effet, poursuivent nos sources, Diaby Mamadou se retrouve au marché très bien connu et très fréquenté du village de Kouté, à Yopougon. Comme un citoyen ordinaire à qui on ne pourrait rien reprocher, il est là, lui aussi, pour effectuer des emplettes. Malheureusement pour l'homme activement recherché, sa présence n’échappe pas à un « indic » écumant le marché aux puces, en vue de renouveler sa vieille garde-robes. Ce dernier alerte aussitôt un équipage de la Police criminelle en charge de la sécurisation de la zone de Yopougon.

Sans perdre du temps, les flics débarquent au marché de Kouté, où ils repèrent très vite, leur homme vêtu d'un pantalon Jeans bleu et d'un pull noir à rayures jaunes sur les manches. A leur vue, au lieu de faire preuve de sagesse, le garçon opte plutôt de relever un défi fou : celui de braver les agents de police, pourtant numériquement supérieurs et fortement armés. On nous indique qu'il dégaine, avant d'ouvrir le feu en direction de ses ennemis jurés. C'est la débandade dans ce marché.

Mais plus tard pris en tenaille dans une folle course-poursuite à travers les étals, Diaby Mamadou est alors abattu d'une balle en pleine tête, alors qu'il tentait de se servir de clients du marché, comme boucliers humains. Ainsi, forts de leur professionnalisme, les flics évitent de commettre des bavures. L'arme du scélérat présumé, un Pistolet automatique, est saisie.

Ainsi, la cavale qui n'avait que trop duré, prend fin en plein marché. Après le constat d'usage, le corps sans vie de Diaby Mamadou est enlevé par les services des pompes funèbres et déposé à la morgue.

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome