La première session de la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle s’ouvre ce lundi. Muni d’une fausse carte tricolore, Antony Thiery aurait agressé sexuellement deux jeunes femmes. Les jurés nancéiens examineront aussi un incendie mortel et une tentative d’assassinat.
Présidée par Catherine Hologne, la cour d’assises de Meurthe-et-Moselle jugera trois accusés à partir de ce lundi 13 janvier. Premier à investir le box, Antony Thiery, 35 ans, se faisait passer en novembre 2017 pour un policier. Sur son scooter, il arrêtait de jeunes conductrices, leur exhibait une fausse carte tricolore. Selon l’accusation, il leur indiquait qu’elles avaient commis plusieurs infractions routières qui allaient immanquablement déboucher sur une suspension de leur permis et leur promettait l’immunité en échange de faveurs sexuelles…
L’une des demoiselles s’est exécutée, en pratiquant une fellation. Lui assure que la relation était consentie. Une autre femme, une semaine plus tard, a résisté et l’homme l’a finalement laissée partir. Il encourt 15 ans de réclusion criminelle et sera défendu par Me Thomas Hellebrand, du barreau de Metz.
Jérôme Odin, 29 ans, comparaîtra, lui, du 16 au 20 janvier. Surnommé « Viking », ce SDF est poursuivi pour avoir mis le feu en janvier 2017 à l’appartement qu’il squattait, avenue de Strasbourg, à Nancy. L’incendie, qui a pris au premier étage avec un produit accélérant, a coûté la vie à l’un des occupants de l’immeuble : Gérard Danner, 60 ans, qui résidait au deuxième. Deux autres locataires ont été légèrement intoxiqués par les fumées du sinistre. Défendu par Me Alexandre Real, Jérôme Odin nie avoir mis le feu, soutient avoir dormi cette nuit-là avec son compagnon dans le local à poubelles.
« Comment tuer sans laisser de preuves ? »
Par ailleurs, un jeune homme de 19 ans comparaîtra du 21 au 24 pour « tentative d’assassinat ». Les faits se sont déroulés à Varangéville, le 2 juillet 2017, juste après minuit. Celui qui était à l’époque âgé de seulement 16 ans a placé un oreiller sur le visage de son père, qui dormait sur le canapé, puis lui a administré un coup de couteau dans la carotide.
La préméditation semble établie puisque les jours précédant cet acte, il aurait évoqué ce geste criminel avec des proches. Passionné par le darknet et les armes, déjà suivi en psychiatrie, il a par ailleurs fait des recherches inquiétantes sur la toile : « Comment tuer sans laisser de preuves ? », « Top 10 des façons insolites de tuer », « Tuer avec une masse, un marteau » ou encore « artère du cou ».
Les deux psychiatres qui ont examiné le jeune homme, qui sera défendu par le nouveau bâtonnier nancéien, Me Rui Manuel Pereira, penchent pour une « altération du discernement ». L’accusé a expliqué son geste par le fait que son père le « rabaissait en permanence ».
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