Commandant au sein des Forces armées de Côte d'Ivoire ( Faci), N.A s'interroge et n'arrive toujours pas à comprendre le malheur qui le frappe. Son beau-frère, répondant au nom de Niamkey Bilé, a été découvert mort, dans sa chambre d'hôtel. Avec des indices démontrant clairement, que le pauvre a été liquidé. Et de façon odieuse.

De fait, exposent nos sources, lorsque Niamkey Bilé, qui vit certainement hors de la Côte d'Ivoire, arrive à Abidjan, il rencontre le commandant, son beau-frère. Tout à fait normal, vu que les deux hommes entretiennent d'excellentes relations qui vont jusque même à la complicité entre hommes.

Mais pour ce séjour, Niamkey Bilé, qui veut bien être libre de tous ses mouvements en toute indépendance, n'opte pas de poser ses valises chez un proche. Il se trouve plutôt une chambre dans une résidence-hôtel située à la Riviera-Bonoumin, dans la commune de Cocody. Très à l'aise là, c'est en ces lieux qu'il reçoit des connaissances ou part effectuer ses courses au centre-ville. Pas donc besoin de subir des humeurs d'un tuteur temporel qui, dans le genre de celui qui ferme toutes les portes de sa maison une fois que lui, est rentré ; obligeant ainsi les protégés à faire la courbette devant la bonniche ou promettre monts et merveilles, pour se faire ouvrir la porte et entrer à pas feutrés dans la piaule.

Et bien que ne vivant pas au domicile de son beau-frère, Niamkey et le commandant se voient quasiment tout le temps. En tout cas, quand leur temps le leur permet. Seulement voilà, à partir du dimanche 12 janvier, c'est le silence-radio du côté de Niamkey Bilé. Il n'est guère visible et ne donne aucune nouvelle de lui. Le lendemain lundi, c'est pareil. Le mardi 14 janvier, le scénario est identique. Toujours, pas de nouvelles de Niamkey. Là, cette fois, le militaire est inquiet. Vraiment inquiet. Son beau-frère n'a pas cette habitude de ne pas donner de ses nouvelles. Et de plus, son téléphone est fermé.

Devant cette situation pour le moins bizarre, l'officier des Faci saisit alors le commissariat de police du 35e arrondissement, où il explique sa préoccupation. Les flics prennent la chose très au sérieux. Et sous sa conduite, ils se déportent au lieu d'habitation. Après avoir reçu l'autorisation des responsables de la résidence-hôtel, les agents de police défoncent alors la porte de la chambre de l'homme qui a disparu des radars depuis des jours. Et là, ils tombent sur une terrible scène. Le corps sans vie de Niamkey Bilé, entièrement nu, étendu à même le sol, sur le dos, transpercé de plusieurs coups de couteau, aussi bien à la poitrine, à l'abdomen qu'aux cuisses. Le tout, dans un décor des plus glaçants, avec du sang partout dans la pièce.

Un médecin est immédiatement requis, qui vient lui aussi faire le triste constat, avant de révéler que le crime remonte à au moins un jour. Le constat achevé dans un total émoi, le corps sans vie est enlevé par les services des pompes funèbres et déposé à la morgue. Une enquête est ouverte, en vue de retrouver les assassins de Niamkey Bilé et connaître les mobiles de leur ignoble acte. Mais déjà, pour des connaisseurs en matière criminelle, il n'est pas à exclure que le défunt devrait probablement connaître celui ou ceux qui deviendront plus tard ses bourreaux. Vu qu'à l'arrivée des policiers sur place, la porte de la chambre qu'occupait Niamkey Bilé, n’était pas du tout défoncée.

Tout laisse donc à croire, qu'il a ouvert tranquillement la porte à son ou ses visiteurs, avant que tout ne se gâte. Puis après le crime, l'auteur ou les auteurs sont repartis, en prenant soin de refermer la porter à clé. Et par ailleurs, pourquoi était-il entièrement nu ? Une femme est-elle mêlée à ce crime sordide ? Est-ce à dire que Niamkey Bilé a fait l'amour, avant d'être tué par l'amante ? En tout cas, l'enquête policière s’emploie à faire la lumière sur le crime.

Pendant ce temps, le commandant de beau-frère, lui, est complètement bouleversé.

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome