La journée du mardi 11 février s'est achevée dans une ambiance de désolation et de tristesse dans le village de Offa, situé à 17kms au nord de la sous préfecture d'Agboville.
Selon les sources d'information qui nous rapportent les faits, koné , manoeuvre agricole à offa vit depuis quelques temps avec sa dulcinée prénommée Débora, plus affectueusement Débo, tresseuse et placeuse de faux ongles et sourcils. À la faveur de la rentrée scolaire, l'envie de faire de sa progéniture des cadres de demain, le conduit à aller chercher Arthur, son fils de sept ans qui vivait avec sa génitrice dans une ville du pays. Toujours selon nos sources, le petit Arthure n'est pas le bienvenu. La présence du môme va transformer le climat reluisant dans le foyer. Vu que le nouvel arrivant est très vite perçu par la maîtresse des lieux comme une peste qu'il faut éloigner voire anéantir.
Chaque jour qui passe est un véritable calvaire pour l'enfant. Koné, le seigneur d'hévéa est totalement impuissant devant la situation. L'on dit de lui que sa jeune tourterelle de 22 ans l'a hypnotisé à travers des pratiques occultes. Et, le sort de l'enfant devient de plus en plus cauchemardesque. Même les interventions du voisinage n'ont aucun effet de changement de comportement envers débo qui trouve là l'occasion de déverser tout son venin de jalousie sur le pauvre innocent.
C'est dans cet environnement délétère que tout va basculer. En effet, à en croire nos sources, le mardi 11 matin, Arthur demande à sa belle mère de lui donner du sous pour assurer son petit déjeuner à l'école comme tous ses amis de classe. Le désir de l'enfant est aussitôt perçu par la ''maman'' comme une impolitesse. Il passe un quart d'heure sous les feux d'une bastonnade digne de l'époque médiévale. Non satisfaite, elle enferme le fruit des efforts de Koné dans leur maison et se rend à Agboville pour faire des emplettes. Dans l'après-midi, quand debo retourne chez elle, à peine elle ouvre la porte qu'elle est accueillie par une odeur noseabonde et inhabituelle.
En réalité, son prisonnier a déposé ses selles sur les lieux de sa détention. La maltraitance atteint son pic. Tous les coups sont au menu. Au retour des champs, Koné, constatant que son fils respire à peine tente d'en savoir un peu sur ce qui a bien pu se passer. Sa femme rétorque que Arthur est tombé d'une chaise. Dès lors, le couple se précipite à l'hôpital avec le malade. L'infirmière du centre de santé, madame Fayama, très connue dans le village constate que le petit n'a nullement chuté d'une chaise. Mais, qu'au regard de la fracture du bras et du cou qui ne tient plus à sa place, il est évident que son patient a subi une maltraitance. Ainsi pour sauver le mourant, elle delivre un certificat de transfert sur le centre hospitalier régional (Chr) d'Agboville où le plateau technique est supposé adéquat en pareils circonstances. Malheureusement, ils se résolvent à rentrer chez eux, sans avoir administré le moindre soin à Arthur qui ploie sous le poids des douleurs atroces.
Aux environs de 16h, Arthur passe de vie à trépas. Koné, sans précaution d'usage et au mépris des règles du village decide d'enterrer le macchabee. Malheureusement, la nouvelle du décès de l'élève atteint les quatre coins du village telle une traînée de poudre. La chefferie, la notabilité ainsi que la jeunesse refusent de se rendre complices d'un fait de crime, puni par la loi. Au final, le couple est remis à la gendarmerie pour nécessité d'enquête en attendant d'être transférés devant le parquet pour y répondre de leur crime. Quant au cadavre d'Arthur, il a été enlevé en vue de sa conservation à la morgue du Chr d'Agboville.
Célestin KOUAME
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