Dame M. Bakayoko et son complice de chauffeur de taxi, D. Daouda, accusés de vol de bébé de 2 semaines, ont été reçus, il y a quelques jours, par le juge du 2e cabinet d'instruction du tribunal de première instance de Daloa.
Après les avoir entendus pendant des heures, ils ont été conduits à la Maison d'arrêt et de correction de Daloa. Selon nos sources, le chauffeur de taxi avait quitté la ville de Daloa, pour aller trouver refuge dans la cité portuaire de San-pedro. Les fins limiers de la police ont pu le localiser pour l'appréhender et le conduire devant le juge d'instruction.
Rappelons, selon nos sources que dame M. Bakayoko qui voulait faire plaisir à son conjoint parce qu'elle n'arrivait pas à lui faire d'enfant, s'est confiée au chauffeur de taxi, D. Daouda qui en retour, lui aurait promis de lui vendre un bébé.
Ainsi le chauffeur dont la femme venait pourtant d'enfanter, se lance à la recherche de son ''produit'' pour honorer son engagement. Il s'arme d'une grosse machette et circule dans la ville de Daloa. Dans l'après midi du 28 janvier 2020, aux environs de 19h, D. Daouda se pointe devant le Centre hospitalier régional (Chr) de Daloa où il est certain de satisfaire son besoin. En effet, en un rien de temps, la jeune mère Adjoua Nadine, avec son bébé de 2 semaines, se présente à lui.
Elle emprunte ce véhicule, avec pour destination, le quartier " Gbeuliville" où elle réside avec son mari. Alors qu'elle monte dans ledit taxi, elle y trouve une jeune fille qui est assise à côté du conducteur. La présence de cette élève la rassure. A peine sorti du périmètre du Chr de Daloa, le chauffeur du taxi lui explique qu'il va d'abord déposer la jeune élève avant de se rendre au quartier Gbeuliville. Adjoua Nadine ne voit aucun mal à cela.
Mais chemin faisant, D. Daouda dépasse l'hôtel Ambassadeur et emprunte une voie réputée dangereuse. Le chauffeur marque un arrêt brusque et explique à ses clients qu'il est en panne. Il descend du véhicule et part récupérer la grosse machette qu'il a cachée dans le coffre de son taxi. Sous la menace, il exige à Adjoua Nadine de lui remettre son nouveau né. Le bébé lui est arraché.
Après ce forfait, le chauffeur disparaît dans la nature ; laissant derrière lui, la maman inconsolable. Néanmoins, les pleurs et cris de détresse de celle-ci attirent l'attention des habitants de ce secteur. Ceux-ci lui viennent en aide. L'un d'entre eux relève l'immatriculation du taxi. Quelques instants après, Adjoua Nadine se présente à la préfecture de police et porte plainte. De ce pas, elle se rend à la radio communale pour un communiqué.
Entre-temps, D. Daouda tient sa promesse, au domicile de la femme du garde pénitentiaire et vend le bébé à 15 000 F Cfa. Mais le conjoint de la femme, une fois à la maison, se rend compte que les choses ne tournent pas rond, avec la présence d'un bébé entre les mains de sa conjointe alors qu'elle n'est pas enceinte.
En cette même soirée du jeudi 26 janvier 2020, il souffle l'affaire à un policier. Celui-ci lui conseille de se rendre à la préfecture de police pour en parler. L'homme court alors informer les éléments de la brigade criminelle en charge de l'enquête. Ainsi, les flics et le garde pénitentiaire se rendent au domicile de celui-ci où ils trouvent effectivement le bébé. Les forces de l'ordre embarquent la femme. Conduite dans les locaux de la préfecture de police, elle explique avoir acheté le nourrisson avec un chauffeur de taxi, à 15 000 Fcfa. L'accusé principal, en fuite, a été chopé à San-pédro.
Julien LENOIR
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