Au quartier « Mockey-ville » à Grand-Bassam, des gangsters ont fait parler d'eux, en commettant une attaque à main armée qui fera, d'ailleurs, un blessé grave.

A en croire nos sources, dans la soirée du vendredi 7 février 2020, les frères O. Seydou et O. Siaka, après leur journée de travail, sont en route à présent, pour leur domicile situé au quartier « Mockey-ville ». Ils vont à pied.

Mais alors qu'ils ne sont plus qu'à quelques mètres seulement de chez eux, des individus, au nombre de deux, leur coupent subitement le chemin. Ces derniers portent des casquettes vissées sur la tête. Des casquettes auxquelles ils donnent curieusement une position inclinée, de sorte à dissimuler leurs visages. Et de plus, ils portent des brassards de la Police nationale. D'ailleurs, c'est sous cette « carte de visite » qu'ils se présentent aux deux frères à qui ils disent être des flics en mission. Et qu'à cet effet, ils mènent une enquête sur une affaire de vol à main armée, dans laquelle sont justement mêlés les deux frérots.

Ces derniers s'étonnent d'une telle accusation. Assurant de ce qu'ils ne mangent pas de ce pain et qu'ils gagnent plutôt honnêtement leur vie. Et d'ajouter qu'ils ne savent même pas comment on manipule une arme à feu, pour prétendre s'en servir, pour des actes de délit. Dès cet instant, O. Seydou et O. Siaka vont comprendre qu'ils ont, en réalité, affaire à des criminels et non de vrais flics de la Police criminelle, comme ces gars le prétendaient. Ainsi, les deux quidams les tiennent en respect avec des armes à feu. O. Seydou est menotté sans ménagement, quand son frère, pour sa part, est sommé par les faux policiers, de leur remettre tout de suite la sacoche en sa possession, contenant la somme de 200 000 F Cfa.

Mais à cette exigence, le jeune homme oppose une fin de non-recevoir. Il va alors le regretter. L'un des malfaiteurs ouvre le feu à bout portant sur lui. L'atteignant de plein fouet. O. Seydou, pour sa part, joue alors son va-tout en appelant à l'aide. Les deux malfrats, qui se disent que les choses peuvent se gâter, ne demandent plus leurs restes. Ils décampent à grandes enjambées. Mais avant ; ils ont le temps d'arracher la sacoche d'argent au blessé gisant en sang au sol.

Les voisins, sortis courageusement peu après, conduisent le blessé à l'Hôpital général de la ville. En ces lieux, le plateau technique n'étant pas adapté à prendre en charge ce cas, O. Siaka est alors évacué par ambulance, dans une clinique médicale à Abidjan. O. Seydou, lui, s’oriente vers la police où il explique tout, avant de se rendre au chevet de son frère interné.

Les policiers, après un constat d'usage qui les conduit des lieux de l'attaque sanglante à la clinique médicale, ouvrent une enquête se déclinant à la recherche active des faux collègues-braqueurs.

KIKIE Ahou Nazaire

Source: linfodrome