Les habitants de Yaokro, petit bourg situé dans la sous-préfecture de Yamoussoukro, sont sous le choc du drame vécu le samedi 28 mars 2020. Un gros arbre dont l'équilibre est mis à mal à la faveur de ces premières pluies, s'est écroulé sur des membres de la famille Allah ; faisant un mort. Allah Kouakou-Ba, le plus âgé, la vingtaine révolue, a perdu la vie, quand le second, le plus jeune, Amani Koffi, lutte encore contre la mort, dans un centre hospitalier.
Pour ce qui est des faits, nos sources indiquent que les membres de la famille Allah, qui sont des agriculteurs, sont à la tâche depuis les premières averses. Cela, dans le cadre des préparatifs du terrain pour la future semence.
Ainsi, ce samedi-là, Kouakou-Ba et son jeune frère, Amani Koffi, se rendent dès le lever du jour, dans la nouvelle exploitation de leurs géniteurs qui, eux, décident de prendre du repos.
Les deux frérots travaillent dur jusque dans l'après-midi. Mais très occupés qu'ils sont, ils ne se rendent pas compte de la présence des signes annonciateurs d'une tornade qui, malheureusement, les surprend. Ils courent couper des feuilles de bananier pour se couvrir la tête et éviter ainsi de se faire mouiller.
Après quoi, ils vont s'abriter sous un arbre. Ils viennent là, hélas, de prendre la mauvaise décision. De fait, sous l'effet d'un vent violent qui accompagne cette tornade, un arbre dressé à proximité est déraciné. Et le gros arbre vient s'abattre de tout son poids, sur les deux frères qui n'ont pas le temps de prendre la fuite.
Plus tard, des paysans, de passage, qui tombent sur la terrible scène, extraient Amani grièvement blessé, du dessous de l'arbre. Ils en font de même pour Kouakou Ba qui, lui, est dans un état critique. Pour ne pas dire désespéré.
Les deux, sur des brancards de fortune faits avec des morceaux de bois, sont transportés au village. Malheureusement, une fois au bourg, Kouakou Ba passe de vie à trépas. Son cadet, lui, est peu après évacué dans un établissement sanitaire à Yamoussoukro. Pas vraiment mieux loti, on nous apprend qu'il lutte contre la mort. C'est l'émoi dans le village.
PAUQUOUD Charles Noël
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