D. Oumarou, 19 ans bouvier, domicilié au Ghana, a été condamné, mercredi 23 septembre 2020, par la section de tribunal de Bouna à 10 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans la zone de Piaye.
Le 3 septembre, en compagnie de six autres individus, il avaient traversé le fleuve la Volta Noire et débarqué en territoire ivoirien pour commettre des exactions sur les populations rurales.
Le chef de la province Koulango de Piaye, aussitôt informé, a alerté les forces de défense et de sécurité (gendarmes et militaires) stationnées dans la zone. Une patrouille a été aussitôt lancée. Des chasseurs Dozo (chasseurs traditionnels) ont été proposés par le chef de Piaye pour intégrer cette équipe d'intervention.
C'est à bord de motos que les équipes se sont lancées aux trousses des quidams. Une des équipes de la patrouille a pris le soin de vérifier minutieusement les côtes de la Volta noire et une autre a progressé vers le village de Kontodouo en quittant le fleuve. C'est à quelques kilomètres de ce village que la patrouille a découvert dans les buissons les malfrats.
Le sieur Oumarou et ses camarades ont tenté d'ouvrir le feu mais impossible, leurs fusils canons sciés n'ont pas pu crépiter en présence des redoutables Dozo de Piaye. Les bandits ont donc pris la fuite. Dans sa course effrénée, il a reçu des plombs en pleines fesses et s'est écroulé.
Ces amis ont, dans leur fuite, contourné le village de Kontodouo pour se diriger dans les broussailles en surveillant de près l'axe de Léomidouo. C'est sur cet axe qu'ils ont ouvert le feu et tué un militaire qui se déplaçait seul à moto. Après ce forfait, ils se sont volatilisés dans la nature.
Quant à D. Oumarou mis à la disposition du parquet, il persiste à nier l'existence de ses complices. Il a été condamné à 10 ans de prison ferme et ses acolytes sont activement recherchés.
La localité de Piaye est située à 110 km au Sud de Bouna à la frontière avec le Ghana. Du fait de sa non couverture en réseau téléphonique et de son accès extrêmement difficile, elle passe pour être dans le Bounkani, l'une des zones de hauts trafics illicites et des plus instables en matière de sécurité.
on/fmo
Source: AIP
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