Les victimes de ce trafic sont généralement des mères sans-abri auxquelles ont enlèvent des enfants qui sont vendus pour des profits. Elles sont parfois droguées par des trafiquants qui leurs donnent des somnifères ou de la colle.
Africa Eye, cité par BBC, indique que des cas des trafics d’enfants ont été découverts dans une clinique située dans un bidonville et des bébés volés sur commande dans un grand hôpital gouvernemental.
Anita une femme trafiquante contactée par Africa Eye et citée par la chaîne britannique indique qu’elle travaille pour le compte d’une femme d’affaires locale. Celle-ci achète des bébés volés à des petits délinquants et les vend pour faire du profit.
L’enfant volé coûterait entre 50000 à 80000 shillings environs 400 à 500 dollars américains. Le garçon coûterait plus de 600 dollars.
«Certains des clients sont des femmes stériles », révèle Anita qui indique que ces femmes adoptent alors ces enfants. Elle note néanmoins que certains des enfants volés sont utilisés pour des rituels ou des sacrifices.
Il n’existe pas de statistiques fiables sur la traite des enfants au Kenya, pas de rapports du gouvernement ni des enquêtes complètes. Des agences chargées de retrouver les enfants disparus et de traquer le marché noir manquent de ressources et de personnel.
Des sources contactées par Africa Eye, font savoir que des réseaux de trafic d’enfants opèrent dans les murs de certains des plus grands hôpitaux publics de Nairobi. Des cliniques de fortune, clandestines, se trouvant des bidonvilles de la ville sont également un lieu connu pour le marché noir des bébés.
Il faut dire que des cas d’enlèvement d’enfants ont été observés dans la ville de Bukavu et la plupart des enfants volés prennent la route de l’Afrique de l’Est. Des mesures de contrôle des enfants aux frontières ont été renforcées au Congo, au Rwanda et au Burundi pour lutter contre ce phénomène.
A Nairobi, les mères dont les enfants ont été volés continuent de vivre dans la rue, espérant revoir leur enfant, sachant qu’elles ne le reverront probablement pas.
Thomas Uzima
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