La mort du coq Marcel avait mobilisé les défenseurs du patrimoine rural. En mai 2020, l'oiseau avait été tué à Vinzieux (Ardèche) à coups de fusil et de barre de fer par un voisin de son propriétaire excédé par son chant dans un contexte de querelles de voisinage. Lundi, l'homme a été condamné par le tribunal correctionnel de Privas à 5 mois de prison avec sursis, 300 euros d'amende et trois ans d'interdiction de port d'arme. «Je regrette ce que j'ai fait je n'aurais jamais du prendre mon fusil. Mais j'étais excédé, je n'en pouvais plus», a déclaré le prévenu à la barre, cité par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
La mort du coq Marcel avait connu un écho dans la presse nationale, et la pétition «Justice pour le coq Marcel», qui voulait faire valoir «la défense des animaux, de nos territoires ruraux face à des comportements remettant en cause la vie même dans nos campagnes», a récolté à ce jour près de 100 000 signatures.
Une proposition de loi
En 2019, le cocorico du coq Maurice s'était lui aussi fait entendre au-delà du jardin de son propriétaire sur l’île d'Oléron (Charente-Maritime). Un voisin importuné par ses bruits avait saisi la justice, qui avait autorisé l'animal à poursuivre ses chants matinaux. Cette affaire avait incité l'Assemblée nationale à voter en janvier une proposition de loi introduisant la notion de «patrimoine sensoriel» des campagnes dans le droit français. Elle attend toujours d'être présentée aux sénateurs.
Voir aussi
- Gonzagueville : Son voleur lui impose un marathon d’environ 1 kilomètre à 3 h du matin
- Harcèlement sexuel : Une cliente et son marabout devant les tribunaux d’Abidjan
- Une vingtaine de victimes dans un accident de la circulation sur l'axe Koun-Fao-Agnibilékrou
- Toupah : Un camion de livraison de boisson se renverse, des villageois retrouvés ivres sur les lieux
- Libération des chambres universitaires : Des étudiants quittent les cités en pleurs