Un prêtre a été roué de coups par un individu refusant de quitter le chœur de l’église Saint-Paul pour que l’office religieux puisse commencer, à Colmar, ce mardi en fin d’après-midi.
La victime ne connaissait pas l’agresseur, qui serait également inconnu des paroissiens d’après nos informations. Il était environ 18 h 30, ce mardi avenue de Paris dans le quartier Europe à Colmar, lorsque le vicaire devant célébrer la messe a demandé de s’éloigner, afin de rejoindre l’assistance, à un homme s’étant assis près de l’autel.
L’individu a refusé et s’est énervé, en tenant « des propos d’abord surprenants, puis menaçants », indique la procureure de Colmar Catherine Sorita-Minard. Le prêtre aurait essayé de le calmer, en vain, l’homme tentant de lui porter un coup de tête avant de le rouer de coups de poing, y compris au visage puis lorsqu’il est tombé au sol.
Hospitalisé en psychiatrie
Des fidèles se sont interposés pour maîtriser le jeune homme. Alertés, les policiers ont interpellé l’agresseur qui disait vouloir prendre leur arme pour tuer le prêtre. Au commissariat, il a dégradé sa cellule et a commis des violences envers des agents. Présentant manifestement des troubles psychiatriques au cours de sa garde à vue, il a été hospitalisé d’office dans un établissement dédié à ce type de pathologies.
L’enquête judiciaire se poursuit néanmoins. Le parquet a ordonné une expertise psychiatrique « afin de déterminer si son discernement était ou non altéré ou aboli au moment des faits, et donc s’il était responsable pénalement ». Né à Colmar, cet homme d’une vingtaine d’années est connu de la justice pour des faits de violences, d’outrages et de rébellion, et a déjà été condamné par le passé.
À ce jour « rien, dans le comportement de cet homme, ne laisse penser que ces faits ont été commis en lien avec une radicalisation religieuse, ou pour des raisons racistes », souligne la représentante du ministère public. Les motivations restent donc obscures.
Le jeune prêtre, par ailleurs étudiant à Strasbourg, a été examiné par un médecin. Il présentait des blessures heureusement légères - en particulier des contusions et ecchymoses – justifiant un jour d’incapacité totale de travail.
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