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19 Juil

Soubré / Tribunal militaire : Affaire un homme battu à mort au commissariat de Soubré / Tous les policiers y compris un Commissaire mis en cause arrêtés

Nous remarquons que les temps ont vraiment changés sous les tropiques. Rien ne se tolère, rien ne s'oublie, rien n'est laissé impuni. C'est ce qu'on appelle la TOLÉRANCE ZÉRO et le Commissaire du Gouvernement est le champion des promesses tenues dans ce genre.

Revenons aux faits :

Lors d’une dispute de couple, Une dame (amie du couple) ayant des relations au commissariat de SOUBRÉ fait appel à un ami policier pour venir chercher le mari de sa copine qui se disputait avec cette dernière .

C’est ainsi que deux policiers viennent immédiatement le chercher et l'amènent au commissariat de police où s'en suit une bastonnade alternée par des cris de l'homme en présence de sa chérie avec qui il avait la dispute. À un certain moment, la dame n'entendait plus les cris que poussait son mari quand les policiers le frappaient. Elle demande donc aux policiers pourquoi son mari ne crie plus. C'est là que les policiers lui rétorquent : " laisse tomber, c'est une affaire entre garçons, toi, tu es une femme, faut rentrer à la maison…."

Peu après, les policiers informent la dame que son mari est décédé des suites d'une crise cardiaque et est déposé à la morgue de Soubré. Lorsqu'elle s'y rend, elle constate que l'habit que porte la dépouille de son mari n'est pas le même que portait son mari quand on le conduisait à la police.

La victime est-elle décédée d'une crise cardiaque comme l'ont fait savoir les policiers à sa concubine ou a-t-il succombé des coups et blessures infligés par les policiers ?

Voici où Ange KESSI rentre en scène, il veut y voir clair. Immédiatement Il ouvre une enquête. Devant les réticences suspectes des policiers à remettre le corps aux enquêteurs de la police criminelle, le procureur militaire tape sur la table et demande au préfet de police de San-Pedro de prendre toutes les dispositions pour que le corps soit acheminé immédiatement et sans délais à Abidjan pour une autopsie.

Aussitôt dit, aussitôt exécuté. Le corps arrive à Abidjan pour l'autopsie et c'est le Professeur BOTY Koffi, médecin légiste qui se charge de l'autopsie.

Les résultats sont sans appel.

L'expert médico-légal conclut à une mort violente due à un traumatisme cérébral consécutif à des coups faits par des objets contondants.

Question : Un objet contondant, c'est quoi? Réponse : C'est un bois, une matraque, tout objet qui ne coupe pas, ne tranche pas, ne pique pas par opposition aux objets comme machette, couteau, lame. Une matraque est un objet contondant.

Le Commissaire du Gouvernement ordonne au directeur de la police criminelle de déférer tous les policiers en service le jour du drame au commissariat de police de SOUBRÉ pour coups mortels, complicité de coups mortels, non-assistance à personne en danger, violation de consignes de l'arme etc...

Il s'agit entre autres du Commissaire de 2e classe B.V, du Capitaine A.A.M, du Lieutenant D.A, du Lieutenant C.A et du Sergent K.K.Y. Ange KESSI a promis la tolérance zéro à la délinquance militaire et policière, racket, escroquerie, détournement, abus de confiance, vol, consommation de drogue. Il a mis un accent particulier et personnel sur la répression des violations graves des droits humains comme les coups et blessures inutilement infligés aux civils, les viols ou attentat à la pudeur.

Le Procureur Militaire ne s'est pas arrêté aux agents mis en cause, il a également fait arrêter le commissaire de police présent le jour des faits.

Il l'avait déjà signifié et mis en garde lors d'une conférence de presse il y'a plus de 2 ans : " désormais, si vous ne surveillez pas ou ne jouez pas bien votre rôle de chef et que vos éléments commettent des crimes ou rackettent, vous répondrez ensemble devant la justice…. " avait prévenu ANGE KESSI. Et ceci en application d'un principe de droit militaire: la responsabilité pénale du chef. Vivement que toutes les actions et tous les efforts du seul procureur militaire de la Cote d'Ivoire portent ses fruits et que les choses aillent de mieux en mieux dans les rangs de nos Forces, clé de voute de notre sécurité et de notre démocratie.

Les mis en cause répondrons de leurs actes devant la juridiction compétente.

Ps : En photo ( noir et blanc ) le défunt Bailly Armand Perrier.

Source : Police Secours

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