Une scène digne d’un film d’horreur a été enregistrée dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 juillet 2021 à Diangobo, gros bourg relevant de la sous-préfecture de Niablé dans le département d’Abengourou. Un homme y a en effet massacré sa femme et deux de ses enfants, avant de tenter lui-même de se donner la mort. Comment en sommes-nous arrivés à un tel scénario dramatique ? Difficile d’être mieux situé pour l’heure. En tout cas, selon les témoignages recueillis sur place, aucun signe, cette nuit-là, ne présageait un tel carnage.
Selon nos sources en effet, cela fait un bout de temps que celui que nous allons prénommer Olivier, manœuvre agricole, 40 ans environ, réside dans un campement, juste à l’orée du village de Diangobo. La localité est à 11 km au nord-ouest de Niablé et à une vingtaine de kilomètres au sud-Est d’Abengourou. L’enquête de proximité note qu’Olivier est pratiquement sans histoires, tout comme son épouse qui, elle aussi, est d’un caractère taciturne. En tout cas, le voisinage ne note aucun heurt particulier au sein de ce couple qui compte trois enfants. Et pourtant, dans la nuit du 26 au 27 juillet, la vie de cette famille d’origine Togolaise, va basculer dans l’horreur.
Aux environs de 3 h du matin en effet, des cris se font entendre dans le logis du manœuvre agricole. On pense à une scène de ménage au cours de laquelle l’homme est en train de bastonner sa conjointe. Mais, on le verra, la situation est encore plus sérieuse qu’on ne le pensait. De fait, les voisins notent que les hurlements des concernés, se font de plus en plus persistants. Ils viennent alors aux nouvelles. Mais sur place, ces voisins constatent qu’Olivier a pris le soin de barricader la porte de son logis. Pis, ce dernier reste indifférent aux cris de supplication qui fusent de toutes parts, implorant sa clémence. Et les cris d’horreur continuent de se faire entendre dans le local.
Le chef du village de Diangobo est alerté. Le patriarche qui prend vite la mesure de la gravité de la situation, joint la brigade de la gendarmerie de Niablé. En définitive, les témoins de la scène, fracturent la porte de la maison. Et là…ils découvrent l’horreur. Toute la maisonnée baigne dans une mare de sang. La femme du manœuvre et ses trois enfants, ont été horriblement tailladés à la machette.
Dans leur lutte contre la mort, seul le cadet des mômes, quoique gravement blessé à la tête, présente encore des signes d’espoir de survie. Pour les autres victimes qui présentent de larges entailles sur leur corps, il n’y a plus rien à faire. Tous les trois rendent l’âme les moments qui suivent. Un peu plus loin dans le local, Olivier le bourreau, est également étendu. Près de lui, sa machette maculée de sang. Il a la gorge tranchée. Visiblement, il a tenté de se donner la mort. Quand plus tard, les gendarmes arrivent sur place, ils constatent qu’Olivier est encore en vie. Lui et son dernier enfant qui lutte aussi pour sa survie, sont ainsi évacués au centre hospitalier régional d’Abengourou. Au moment où nous mettions sous presse dans l’après-midi de ce 27 mardi juillet 2021, ils sont encore dans un état d’inconscience. Une enquête a été ouverte pour cerner tous les contours de ce drame familial qui a plongé le bourg dans l’émoi.
Zéphirin NANGO
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