Jeudi dernier, un enfant de 7 ans a été raccompagné chez lui par un policier municipal sur la pause déjeuner en raison de factures de cantine impayées par ses parents. La mère de famille devrait la somme de 800 € à la commune. La maman de l’écolier ne conteste pas les impayés mais dénonce la méthode. "Ce ne sont pas ses histoires, lui n’est pas au courant il n’est pas prévenu le matin. Il va à la cantine comme depuis la rentrée, tous les jours. Et puis changement de programme, le policier le raccompagne chez lui" déplore Chirley Raymond, mère de l’enfant. "Peu importe la raison, il a sept ans et demi, on ne peut pas l’afficher comme ça devant toute l’école, tous les parents. Ça ne se passe pas comme ça quand n’importe quelle personne a des problèmes de loyer ou de cantine ou autre, on ne s’en prend pas à leurs enfants. Ce n’est pas normal, pas du tout."
La mère de famille affirme qu’elle avait prévu de régulariser sa situation dans le courant du mois.
La Défenseure des droits se saisit de l’affaire
La Défenseure des droits s’est "saisie d’office" afin d’enquêter sur la situation de cet enfant."Les enfants doivent être laissés à l’écart des conflits entre leurs parents et l’administration", a rappelé la Défenseure des droits, Claire Hédon, dans un communiqué. Dans un rapport publié en juin 2019, le Défenseur des droits avait déjà appelé à "bannir la pratique du déjeuner humiliant visant à servir aux enfants des menus différenciés afin de faire pression sur les parents et ne pas recourir aux exclusions".
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