Dans le village de Gohouo Zagna, une localité du département de Bangolo, des individus armés de machettes ont débarqué à des funérailles, après avoir semé la panique, ils ont emporté le cercueil du défunt.
Les faits
Un fait des plus insolites s’est produit à Gohouo Zagna, une localité du département de Bangolo, dans la région du Guémon, le 17 mars dernier. L’information est du quotidien indépendant Soir Info, D.B, un adulte originaire de cette localité de l’ouest de la Côte d’Ivoire et membre de la confrérie traditionnelle des masques, est décédé début mars dernier.
Conformément à la tradition en pays Wê, lorsqu’un initié décède, ses funérailles doivent être prises en charge par sa famille, mais il doit être enterré dans la forêt sacrée, située généralement à la lisière des villages. C’est ce qui a été prévu pour le défunt porteur de masque dont les obsèques ont effectivement démarré le jeudi 17 mars et devraient se poursuivre jusqu’au samedi 19 mars 2022. Mais contre toute attente, des individus imbibés d’alcool et armés de machettes et de gourdins, débarquent vers minuits aux funérailles du défunt porteur de masque.
Sous la menace de leurs armes blanches, ils sèment la pagaille. Terrorisés par ces étranges visiteurs, parents, amis du défunt et autres membres de la confrérie des masques, prennent leurs jambes à leur cou. Abandonnant, dans leur débandade, la dépouille DB, aux mains de ces jeunes incontrôlés. Ceux-ci, sans perdre de temps, s’emparent du cercueil contenant le corps du défunt et disparaissent dans la nature. Après avoir organisé les funérailles, comme ils l’ont souhaité, les jeunes gens se décident alors de procédé à l’inhumation. Mais ce sera mal connaître le défunt DB, qui leur opposa un refus catégorique.
Comme poussé par un esprit, les porteurs se saisissent du corps qui reprend la route du village
En effet, une fois au bord de la tombe, relate Soir Info, le cercueil est devenu encore plus lourd. Comme poussé par un esprit, les porteurs se saisissent du corps qui reprend la route du village. Mais cette fois, au lieu de se diriger vers où il avait été déporté deux jours plus tôt, le cercueil prend la direction du sanctuaire, qui comprennent que le défunt refuse de se faire enterrer au cimetière communautaire. Il est donc conduit dans le camp masques pour une cérémonie d’exorcisme. Il va donc passer deux jours dans le sanctuaire. C’est finalement le lundi 21 mars que le corps de DB a été porté en terre. Ses ravisseurs restent pour l’heure introuvables.
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