Au terme de leur procès, ce mercredi 28 décembre 2022, 45 des 46 docteurs interpellés ont été condamnés à 4 mois d’emprisonnement avec sursis par le tribunal d’Abidjan-Plateau. Dr Marthe Blandine a été acquittée.
Les 46 docteurs interpellés, le mercredi 21 décembre 2022, lors de la Marche à la Primature ont recouvré, ce mercredi 28 décembre 2022, la liberté après un procès marathon débuté dans l’après-midi. Si le Procureur a requis 6 mois d’emprisonnement, les juges, après délibération, ont décidé de condamner 45 des 46 docteurs à 4 mois avec sursis, pour trouble à l’ordre public.
Dr Marthe Blandine acquittée
Quant à Dr Marthe Blandine qui est volontairement montée dans le cargo des docteurs interpellés, elle a été acquittée. A la barre, elle a précisé qu’elle est arrivée en retard au moment de l’arrestation des 45 autres docteurs et elle est montée dans le cargo parce que si elle était à l’heure, elle devait faire partie de ses camarades docteurs interpellés.
Pour sa part, le porte-parole du Collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire, Dr Déroux Simi, déclare que « Ce verdict est salutaire mais pas méritoire ». « Toutefois, nous sommes heureux que nos camarades rentrent à la maison », a-t-il dit, avant d’ajouter que « cette libération, au niveau du droit, souffre de beaucoup d’interprétations. Mais pour moi, ils sont dehors, ils vont passer les fêtes avec leurs familles, c’est déjà important ».
Il en a profité pour saluer toutes les organisations qui ont eu à interpeller le gouvernement dans cette affaire. « Elles ont demandé à ce que les docteurs soient libérés et que les discussions s’ouvrent. Parce qu’au niveau juridique, c’est une manière de casser la lutte », a-t-il fait remarquer.
« Il est important de trouver un cadre officiel pour qu’on débatte enfin sur les propositions réalistes du Collectif afin de pouvoir mettre définitivement fin à la crise du doctorat »
Pour Dr Déroux Simi, « il est important de trouver un cadre officiel pour qu’on débatte enfin sur les propositions réalistes du Collectif afin de pouvoir mettre définitivement fin à la crise du doctorat ».
Il espère que ce verdict débouche dans des délais raisonnables sur des discussions officielles pour résoudre définitivement la crise du doctorat. « Je pense que c’est la phrase essentielle », a-t-il terminé.
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