Des personnes au nombre de sept dont des Ivoiriens, un Camerounais et des Nigérians étaient devant le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau le 16 mai 2023 pour avoir fait de faux passeports ivoiriens. A l'issu de leur audition à la barre, le procureur a estimé qu’ils sont tous coupables des faits mis à leur charge et a demandé au juge de les condamner à 24 mois de prison ferme.
En effet, explique le procureur, T.W de nationalité camerounaise s'est rendu à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouet, muni du passeport ivoirien à l’effet d’effectuer un voyage vers l’Europe. Mais au niveau du contrôle les autorités aéroportuaires se sont rendues compte que le voyageur n’à pas le droit de détenir un passeport ivoirien. C’est donc un faux document qui est en sa possession. Interrogé sur l’origine dudit document, l’homme va se mettre à table. Les policiers décident donc de remonter la filière. C’est ainsi que d’autres personnes vont être arrêtées et conduites devant le tribunal du Plateau.
A la barre, le Camerounais déclare que c’est un de ses frères qui lui a proposé de se faire établir un passeport ivoirien, pour lui faciliter les choses. En temps que joueur, il n’à pas trouvé d’inconvénient. Il s’est fait appeler Kobenan Kouakou Willi. Quant à A.K N le Nigérian, les enquêteurs ont trouvé en sa possession, deux passeports nigérians et un passeport ivoirien sur lequel il se fait appeler Koffi Kouassi Henri. « C’est pour me faciliter mon voyage », se défend-il. L.A et O.L ont été également interpellés dans les mêmes conditions. Ces non-nationaux possédaient des passeports ivoiriens. K.S, K.A et B.A des jeunes ivoiriens interpellés dans le cadre de l’enquête, sont poursuivis pour avoir aidé ces personnes à obtenir les passeports ivoiriens. K.A et B.A reconnaissent avoir participé à l’établissement des faux documents. Quant à K.S, il explique qu’il est enseignant vacataire. Pendant ces temps libres, il gère son petit kiosque de photocopieuse. C’est ainsi que certaines personnes mises en cause dans l’affaire, viennent faire des photocopies chez lui. Il garde le contact de certains clients fidèles. C’est juste dans le cadre se son travail. Il n’à aucun autre lien avec eux.
Pour le procureur, ils sont tous coupables des faits de faux et usage de faux dans des documents administratifs. Ils méritent donc 24 mois de prison et 300 000 FCFA d’amende. Le juge a mis le délibéré au 20 juin 2023.
Diomandé Karamoko
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