La sous-préfecture de Niakara située dans le nord de la Côte d’Ivoire est le théâtre d’un conflit croissant entre la société minière chinoise Golden Dreams et la communauté locale du village de Kafiné. La tension a atteint son paroxysme le vendredi 12 janvier 2024, lorsque des jeunes du village ont attaqué le site minier, provoquant des blessés parmi les vigiles et endommageant du matériel.

La source du désaccord réside dans l’opposition persistante du chef de Kafiné, Klonan Camara, envers l’implantation de Golden Dreams, une entreprise d’exploitation de l’or légalement constituée et autorisée par l’État ivoirien. Depuis juillet 2023, les activités de la société ont été suspendues en raison des préoccupations environnementales liées à la pollution du barrage d’eau, situé à plus de 5 kilomètres du site aurifère.

Des jeunes de Kafiné, dénonçant cette pollution présumée, ont précédemment saccagé des équipements de la société, entraînant des poursuites judiciaires contre certains d’entre eux en juillet 2023. Après une période d’accalmie, le conflit a repris de plus belle avec l’attaque du 12 janvier 2024.

« Nous avons commis dix Dozos et dix vigiles pour la sécurité du site. Les jeunes de Kafinés sont venus en très grand nombre, plus de 300 jeunes. Ils ont tabassé les Dozos et les vigiles. Ils ont endommagé les engins et tous les matériels. Nous avons porté plainte devant les autorités compétentes et une enquête est en cours pour situer les responsabilités. Cela fait la deuxième fois qu’ils viennent nous agresser », a déclaré Fernand Touré, chef de la sécurité de Golden Dreams.

La position du chef d’Ouréguékaha

Le chef du village voisin, Ouréguékaha, Touré Otamnan Étienne, ancien inspecteur général à la retraite, s’est prononcé sur la question. « Je ne comprends pas la réaction de mon frère de Kafiné. Il refuse qu’on exploite le site pour la simple raison que l’eau du barrage sera polluée », a-t-il relevé. Il a souligné que la terre appartient à Ouréguékaha, mais a été attribuée au village de Kafiné par leurs parents. Il a proposé une rencontre pour résoudre le différend et a mis en avant la légalité de Golden Dreams, détenant les permis nécessaires pour l’exploitation minière.

Il est impératif de trouver une solution pacifique à ce conflit afin d’éviter d’autres actes de violence et de préjudice tant pour la société minière que pour la communauté locale. La médiation des autorités compétentes, combinée à un dialogue ouvert entre les parties prenantes, semble être la voie à suivre pour parvenir à une résolution mutuellement bénéfique.

Source: Afriksoir.net