Sept individus, d’origine étrangère et anglophones, accusés de séquestration et de trafic humain ont été arrêtés dans la commune de Songon à Abidjan, a-t-on appris de source policière.
La quiétude du village de Brimbresso, situé à Songon, a été brisée le 3 juillet 2024 par une opération spectaculaire de la brigade anti-criminalité (BAC). Les forces de l'ordre y ont procédé à l'arrestation de sept individus accusés de séquestration et de trafic humain.
Tous d’origine étrangère et anglophones
Cette intervention rapide et efficace fait suite à un signalement concernant des activités suspectes dans une maison de Brimbresso. Selon les informations fournies par la BAC, les suspects, tous d’origine étrangère et anglophones, avaient mis en place un stratagème sordide pour piéger leurs victimes.
Les malfaiteurs promettaient des visas et des opportunités d’emploi à des personnes en quête d’un avenir meilleur. Une fois leurs victimes convaincues et attirées dans le village de Brimbresso, les suspects les séquestraient dans un domicile, les privant de leur liberté pendant plusieurs jours.
Le but ultime de ce réseau semblait être de tirer profit de ces personnes vulnérables en exploitant leurs espoirs et leurs désespoirs.
Au moins 20 ans de prison
L'opération de la BAC a permis de libérer plusieurs victimes et de mettre fin à ce calvaire. Les détails de l'intervention révèlent une préparation minutieuse et une coordination sans faille des forces de l'ordre. Les suspects, surpris en flagrant délit, n'ont opposé que peu de résistance face à l'intervention déterminée de la BAC.
Les suspects arrêtés lors de l'intervention de la brigade anti-criminalité à Songon Bimbresso sont : J.T., âgé de 34 ans ; A.B., âgé de 29 ans ; O.Y., âgé de 30 ans ; J.A., âgé de 23 ans ; G.A., âgé de 29 ans ; et A.L., âgé de 28 ans. Tous non ivoiriens, ils sont accusés d'avoir promis des visas et des emplois à leurs victimes avant de les séquestrer dans un domicile pendant plusieurs jours.
En Côte d’Ivoire, la peine pour séquestration est l'emprisonnement de cinq à vingt ans. La traite des personnes est aussi punie d'un emprisonnement de vingt ans lorsqu'elle est commise en bande organisée. La peine est l'emprisonnement à vie lorsque l'infraction est commise en recourant à des actes de torture ou à des traitements inhumains ou entraîne la mort de la victime.
Cette affaire rappelle tragiquement que le trafic humain et les fausses promesses d'emploi restent des problèmes graves, particulièrement en Côte d'Ivoire. L'arrestation de ces sept suspects est donc un pas important dans la bonne direction. Même si elle soulève également des questions sur la sécurité et la surveillance dans les zones rurales, souvent perçues comme des refuges par les réseaux criminels en raison de la faible présence policière.
Source: www.linfodrome.com
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