L'année 2018 n'a pas du tout bien commencé pour la famille Adouco. Un grave incendie a dévasté sa villa située à la cité Yves Marie Roissy ou encore cité Caistab ''toits verts'', à Yopougon Niangon, emportant trois personnes, brûlées vives.
Il s'agit de deux enfants du chef de famille, ainsi que sa belle-sœur. Le fait tragique s'est produit dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 janvier 2018. Mais comment comprendre ce drame ? Selon Gnagbo Christ Clément, le frère cadet du chef de famille, que nous avons rencontré dans la matinée du dimanche 7 janvier 2018, sur le lieu sinistré, la nuit des faits, toute la maisonnée, forte de 11 personnes, est blottie dans les bras de Morphée. Mais aux environs de 1h du matin, voilà que la chienne commence à s'agiter, à aboyer.
Alors que ce n'est pas dans ses habitudes d'importuner ses maîtres, si tard dans la nuit. Gnagbo Christ dit être tiré de son sommeil par l'un de ses frères, qui le réveille violemment. Quand il reprend ses esprits, il se rend compte qu'un incendie s'est déclaré dans la villa. En effet, une fumée compact s'échappe de la maison. L'air est difficilement respirable. Mais déjà hors de la résidence, des voisins tentent, tant bien que mal, de forcer le portail, en vue de sauver la famille prise au piège. Lorsqu'ils y arrivent, la situation est intenable, avec de gigantesques flammes.
Comment sortir les habitants coincés dans cette fournaise ? Alors avec l'aide de bonnes volontés et autres voisins qui accourent, on tente d'arracher les grilles de protection des fenêtres, pour exfiltrer les personnes emprisonnées. En vain ! Ils leur vient à l'idée de faire sortir du garage, le véhicule de M. Adouco. Mais un autre problème se pose, raconte un jeune homme, voisin de la famille sinistrée. « Nous étions obligés de pousser la voiture pour la faire sortir.
Mais comme c'est un modèle avec boîte automatique, c'était difficile, le volant était bloqué. Nous avons tout fait pour faire sortir la voiture de la cour. C'est ce qui explique que le portail a cédé », explique-t-il. Mais dans la villa, c'est déjà l'enfer. Sur les six ou sept fenêtres que compte cette maison, seules deux, situées à l'arrière-cour, offrent un passage. Les grilles de protection ont pu être arrachées. Et des occupants sont sortis un à un. Le père de famille, son épouse et des enfants. Mais, dans l'une des chambres dont la grille de protection n'a pas cédé, le feu gagne du terrain.
Or cette chambre est occupée par la sœur de M. Adouco et deux de ses enfants. L'un, âgé de 3 ans, et l'autre, 1 an 8 mois. La femme et les deux enfants resteront coincés dans cette chambre, sans aucune chance de s'en sortir. Les sapeurs-pompiers militaires, arrivés environ 45 min, plus tard après le déclenchement de l'incendie, ont affronté le feu qui avait déjà dévasté tout dans la maison. En effet, les deux enfants et leur tante, restés coincés dans la chambre où ils dormaient, ne s'en sortent pas. En clair ils sont morts brûlés vifs. Des agents de la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) étaient eux aussi à l’œuvre, pour éviter que l'incendie dont on ne connaît pas encore les causes, ne se propage et n'atteigne d'autres maisons. Mais dans le quartier, les spéculations vont bon train.
Certains parlent d'une fuite de gaz, quand d'autres suivent la piste du court circuit. Quand nous quittons les lieux, vers 15h, le chef de famille, Adouco Auguste Junior, et son épouse, étaient toujours internés dans une clinique de la commune. Ils portent des blessures causées par le feu.
Hervé KPODION
Source: L'infodrome
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