Cette triste affaire continue encore de tenir le haut du pavé des débats, au sous-quartier dénommé '' Ibo Charles'', à Gonzagueville, dans la commune de Port-Bouët. C'est la mort du petit Christ Othniel, môme âgé d'environ 4 ans. Une mort troublante, très suspecte, de par son caractère qui s'apparente fort, à une meurtre.
En effet, à en croire les informations données par nos sources, le petit Christ est à la charge de son père. Un électromécanicien d'une cinquantaine d'années, du nom de N'Guessan Konan, avec qui le garçonnet vit, au quartier '' Ibo Charles ''. Son père s'étant séparé de sa mère qui, elle, réside désormais à Koumassi. Tant bien que mal, son père assure son éducation, avec l'apport d'une femme de ménage. La famille ne roule pas sur l'or, mais on ne se plaint pas. Le chef de famille se battant, comme tout père digne, pour relativement mettre les siens, à l'abri du besoin. Ce paternel espère donc une vie tranquille pour ses enfants qu'il veut voir grandir et s’insérer, plus tard, dans le tissu social. Hélas, les prévisions de N'Geuassan Konan vont être détournées par un terrible sort. Et tragiquement. En effet, le matin du dimanche 21 janvier 2018, l'électromécanicien, un homme connu pour être pieux, nous dit-on, part de son domicile et se rend à l'église. Laissant à la maison, son petit garçon et la femme de ménage. Peu après, soit aux alentours de 10h, le môme qui joue avec ses amis juste en face du domicile familial, indique qu'il a faim. Sa préoccupation ne tombe pas dans oreille de sourd. Alors rapidement, la bonniche se rend dans la cuisine, pour lui faire à manger. Mais lorsque l'employée de maison revient devant le domicile, là où jouait à l’instant le garçonnet, point de traces de Christ. Elle hurle son nom. L'enfant ne répond pas. Mais où est-il subitement passé ? La jeune femme croit l'apercevoir dans les environs. Mais elle va déchanter. C'est en vain qu'elle le cherche. Mais qu'est-ce que cela veut-il dire ? Cette fois, ça devient sérieux. Lorsque son patron rentre de l'église, elle l'informe immédiatement de la bien curieuse situation. Celle de la disparition de Christ Othniel. Peu après, la mère du petit est alertée. C'est sans perdre de temps que cette dernière débarque au domicile de son ex-mari. Tous ensemble, ils écument le quartier, à la recherche du môme, avec l'espoir de le retrouver. Mais les heures passent et il n'y a point de résultat probant. Alors, c'est complètement dépité que N'Guessan Konan se déporte au commissariat de police du 24ème arrondissement et porte à la connaissance des flics, les faits de la disparition de son jeune fils. Nous sommes à présent, aux alentours de 17h et les chances de retrouver l'enfant ne cessent de s'amenuiser. Vertigineusement. Les parents ne peuvent plus se contenir. Et là, coup de théâtre. De fait, dans la cour voisine, occupée par S. Emmanuel, ressortissant nigerian et pasteur, l'homme de Dieu et environ dix des siens, s'adonnent à des prières intenses. Les choses en sont là, quand l'épouse du guide religieux se détache du groupe de prière et sort de la maison. Elle prend langue avec la mère du petit Christ Othniel. Et voilà son discours : « Lorsque je priais tout à l'heure intensément, Dieu m'a dit d'aller voir dans la voiture de mon mari. Et quand j'y vais, j'y découvre le petit Christ inconscient. Je l'ai récupéré et étendu dans le canapé de notre salon. Alors, mon mari, les autres et moi, on priait sur lui, pour qu'il retrouve ses esprits ». Et d'ajouter : « Ne vous inquiétez pas, tout ira pour le mieux ». La maman, flanquée de la fille étudiante de son ex-mari, déboule dans le logis de l'homme Dieu. Elle se fraye un passage eu milieu du groupe de prière et récupère son fils. Et là, désarroi des désarrois. Elle constate, en effet, que son fils n'est pas inconscient, comme l'indiquait la femme du pasteur. Il est plutôt mort et a du sang dans les vêtements. La police est immédiatement saisie. Des agents des forces de l'ordre se déportent sur les lieux, en compagnie d'un médecin. Et là, le toubib, comme tout le monde d'ailleurs, constate que le pauvre petit garçon mort, porte une large blessure au mollet droit. Et ce n'est pas tout. Christ Othniel a également le cou brisé. Des interrogations alors, les enquêteurs commencent à s'en poser. Entre autres, comment l'enfant porté disparu, s'est-il retrouvé dans la cour du pasteur S. Emmanuel et à bord du véhicule de ce dernier ? Pourquoi la femme du guide religieux, qui prétend avoir découvert l'enfant, à l'intérieur de la voiture de son époux, s'est-elle gardée d'en informer aussitôt les parents de ce dernier, et préféré des prières ? Pourquoi avoir raconté à la maman que le gosse n'est qu'inanimé, alors qu'il était mort ? Comment expliquer que l'enfant a le cou brisé et une large blessure au mollet ? Ce sont autant de questions qui suscitent, tout de suite, l'interpellation du pasteur et de son épouse par la Police criminelle, qui les conduit à leur base au Plateau. Ce, pour les besoins de l'enquête.
Mais on apprendra que la même nuit, le couple est laissé libre, pour dit-on, insuffisance d'éléments tangibles, pouvant justifier sa garde à vue. Les enquêtes se poursuivent donc, pour percer le mystère, si mystère il y a vraiment, de la mort bien trop suspecte, de l'innocent garçonnet. En tout cas, quasiment tout le quartier, où se sont produits les faits tragiques, attend que les éventuels auteurs de la mort de l'enfant soient démasqués et que justice soit rendue . Car, même si ça ne peut pas ramener Christ Othniel à la vie, ça pourrait, au moins, apaiser les parents éplorés, au cœur brisé.
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