En effet, la Société ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI) a qui appartient ce lieu, a décidé de déguerpir ces habitants de son site.

Le 5 février déjà, cette structure s’était signalée, en essayant d’expulser ces occupants de son site. Mais, grâce à une négociation, un terrain d’entente a été trouvé ; négociation qui stipule que le 11 juillet, la SICOGI rentrerait en possession son site : « Il leur est notifié un congé de 90 jours prenant effet à partir du vendredi 13 avril 2018 pour s’expirer le mercredi 11 juillet 2018 », peut-on lire dans un document de la SICOGI qui a été distribué à toutes les 44 familles de ce quartier. Dans ce mouvement de déguerpissement, nous avons rencontré monsieur Coulibaly, d’un certain âge, qui réside dans ce quartier depuis 1961.

Assis dans une chaise roulante, le regard perdu, le « vieux » Coulibaly dit ne pas savoir à quel saint se vouer. Son petit fils, qui l’a accompagné pour s’abriter chez des voisins aisés, a déclaré : « Je vais aller où avec mon grand père ? On va faire comment? (Moment de silence accompagné de quelques larmes)… C’est un crime contre l’humanité ». Dans la nuit d’hier, la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI) a interrompu ses services dans ce secteur, et ce matin, c’est la Compagnie ivoirienne d’Électricité (CIE) qui est rentrée dans la danse. Lorsque nous quittions les lieux, les habitants essayaient de sauver leurs quelques meubles de fortune, sous l’œil vigilant de l’important dispositif sécuritaire composé de la CRS et de la police.

Source: Regionale.info