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14 Sep

Fraude sur la nationalité ivoirienne : Un réseau de fraudeurs présumés démantelé

Cela pourrait être considéré comme un beau coup de filet des fins limiers de l'Office national d'identification (Oni). Les hommes du commissaire Bakayoko Soualio ont fait arrêter, ces jours-ci, pour fraude sur la nationalité, Maïga Idrissa alias Koné Mohamed, se disant homme d'affaires.

Tout commence par une saisine du procureur de la République par X. Il lui est indiqué que le nommé Koné Mohamed, né le 18 juin 1980 à Goulia, usurpe de l'identité ivoirienne. Et que l'homme jouit, avec une rare tranquillité, des avantages liés à cette qualité. Un soit-transmis est donc envoyé au commissaire Bakayoko. Ainsi, les enquêteurs de l'Oni se lancent dare-dare à la recherche de l’accusé. Les investigations permettent de localiser Koné Mohamed, à Koumassi, non loin du commissariat du 20e arrondissement de police.

Interpellé, le lundi 10 septembre 2018, il est conduit dans les locaux de l'Oni, pour interrogatoire. Face au feu des questions des enquêteurs, il serait passé aux aveux. Il aurait reconnu avoir fraudé sur la nationalité ivoirienne. Il aurait ajouté que c'est Koné Abdoulaye, son ami, qui lui a remis l'acte de naissance de son défunt frère, Koné Mohamed. Et qu’avec ce titre d'identité, il a pu se faire établir divers papiers ivoiriens, et effectuer son premier voyage en Angleterre. L'accusé est également interpellé. Interrogé, il aurait reconnu les faits.

Ils ont été déférés devant le parquet, le mardi 11 septembre 2018, et transférés à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Ils attendent de passer devant un juge.

Selon les sources proches du dossier, un général de Police à la retraite et un officier de Police en service ont plaidé vainement auprès du procureur de la République, B.A, afin d'abandonner les charges contre Maïga Idrissa ou Koné Mohamed.

Le service communication de l'Oni, que nous avons joint par téléphone, hier mercredi, a confié que la lutte contre la fraude sur l'identité va s'intensifier, et les responsables de ces actes seront tous conduits devant les tribunaux, pour s'expliquer. « C'est pratiquement notre quotidien. L'Oni défère presque tous les jours, des présumés fraudeurs », a-t-on indiqué.

Jean-François YAPI

Source: linfodrome

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