La Coordination des centrales du secteur de la santé de Côte d'Ivoire (Coordisante) a lancé, lundi , sa grève de cinq jours après un échec des négociations avec le ministère de tutelle, lors d’une rencontre des leaders syndicaux au Centre hospitalier universitaire de Angré, à l’Est d’Abidjan.
«Depuis vendredi, on a discuté de 18 heures à 1 heure du matin, samedi, et hier encore dimanche, on a discuté et personne ne nous propose quelque chose de concret », a dit Boko Koua, porte-parole de la Coordisante, lors d’un piquet de grève au CHU de Angré.
M. Boko a appelé l’ensemble des personnels du secteur de la santé à rester mobilisé jusqu'à satisfaction de leurs revendications qui portent notamment sur les aspects financiers, et l’intégration de 860 ex-déflatés comme fonctionnaires au secteur santé.
Selon le porte-parole de la Coordisante , ces revendications « n’ont pas été traitées depuis le mois de juillet, à savoir la prime d’incitation au secteur santé, les indemnités de logement, la revalorisation indiciaire (100 points et 150 points de l’indice) et l’indemnité de responsabilité ».
« Jusque-là nous n’avons obtenu aucun résultat, aucune proposition concrète de résolution de nos revendications », a-t-il lancé, indiquant que l’organisation syndicale souhaite « le remplacement de la prime annuelle d’intéressement qui est très dérisoire » par une prime payable par trimestre.
Sur un an, dira-t-il, un infirmier peut recevoir comme prime annuelle d’intéressement 50.000 Fcfa, et « ça ne peut pas inciter. Que cette prime soit annulée pour permette au personnel de la santé d’être motivé pour la prise en charge des patients » à travers une prime trimestrielle.
La coordination espère que « très bientôt des rencontres seront faites au plus haut niveau avec les ministères concernés, notamment la Fonction publique et les ministères de l’Économie et du Budget pour permettre de trouver rapidement des solutions à ces revendications ».
« À tout moment si nous avons des propositions concrètes de prise en compte de ces doléances, alors nous allons convoquer une Assemblée générale» pour la suppression du mot d’ordre de grève entamé ce jour, a fait savoir M. Boko, annonçant une Assemblée générale samedi, au CHU de Yopougon (Ouest Abidjan). En attendant, un service minimum est assuré sur le terrain.
Depuis la région du Poro, à Korhogo (nord) où il effectue une visite des établissements sanitaires, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé, a plaidé auprès des syndicats du personnel de santé aux fins de surseoir à leur mot d’ordre de grève et lui donner le temps de régler leurs problèmes.
« Je demande fraternellement aux syndicalistes de ne pas mettre à exécution ce mot d’ordre de grève » a déclaré Dr Aka Aouélé, à la tête du ministère depuis seulement trois mois.
AP/ls
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