Incarcéré en France depuis sa mise en examen le 2 février pour des viols qu’il conteste, l’islamologue suisse, Tariq Ramadan, 56 ans, a obtenu sa mise en liberté sous conditions, jeudi.
La cour d’appel de Paris a ordonné la libération sous contrôle judiciaire de Tariq Ramadan qui est soumise au versement d’une caution de 300.000 euros, rapportent des médias français.
Selon son avocat, Emmanuel Marsigny, Tariq Ramadan devra en outre remettre son passeport suisse, a interdiction de quitter le territoire, d’entrer en contact avec les plaignantes et certains témoins, également pointer une fois par semaine au commissariat.
Devant la chambre de l’instruction qui examinait sa 4ème demande de mise en liberté, Tariq Ramadan a clamé à nouveau son innocence.
“J’irais fuir où ? Alors que tout va vers mon innocence. (…) Je vais rester en France et défendre mon honneur et mon innocence”, a déclaré depuis le box l’islamologue suisse de 56 ans pour convaincre la chambre de l’instruction, jeudi, lors de l’audience qui a duré 1H30.
“Je voudrais que vous décidiez en votre âme en conscience, non pas parce que je m’appelle Tariq Ramadan et qu’on m’a diabolisé dans ce pays”, a-t-il indiqué aux juges.
“Je viens de passer dix mois en prison, je suis innocent, je le paye de ma santé, je ne peux plus marcher normalement”, a plaidé Ramadan qui souffre d’une sclérose en plaques.
La demande de mise en liberté, la quatrième après près de 10 mois de détention, avait été rejeté la semaine dernière par les juges d’instructions et le juge des libertés et de la détention.
cmas
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