La génération des Blessoué du village d’Akouédo veut en découdre avec les auteurs de la vente de leur terrain de 5 hectares à une banque de la place.
Le village d’Akouedo risque de vivre des heures chaudes dans les jours à venir. Et pour cause. Les générations Blessoué sont actuellement remontées contre les auteurs de la vente de leur terrain de 5 hectares sis à Akouedo-Palmeraie-Ephrata-Extension. Elles sont d’autant plus irritées que cette transaction s’est déroulée dans leur dos, donc à leur insu. Pour toutes ces raisons, les Blessoué veulent en découdre avec tous les auteurs de ce qu’ils considèrent comme une forfaiture.
Après avoir attendu vainement une oreille attentive de la part des autorités à leur préoccupation, ces populations désormais expropriées de leur parcelle de terre sont à bout de patience et entendent user de tous les moyens pour récupérer leur bien.
Faisant la genèse de ce conflit, les Blessoué indiquent que la parcelle de terrain rural dénommée Akouedo-Ephrata-Extension d’une contenance de 59 hectares est une propriété du village d’Akouedo, mais dont le plan de lotissement n’a jusqu’à ce jour pas été approuvé. Ils rappellent que c’est un bien communautaire qui a fait l’objet de répartition entre les différentes générations du village. Et qu’au terme du partage réalisé en générations, 5 des 59 hectares sont tombés dans l’escarcelle des Blessoué.
Alors qu’ils sont dans l’attente de l’arrêté d’approbation du plan de lotissement des 59 hectares afin que chaque membre de la génération jouisse des lots qui lui seront octroyés, les Blessoué apprennent avec stupéfaction que leur bien a fait l’objet de vente au profit d’un établissement bancaire de la place, moyennant la rondelette somme de deux milliards de francs CFA (2.000.000.000FCFA).
Pire, face à cette situation préjudiciable, les autorités coutumières du village d’Akouedo, garantes de la paix sociale, n’ont daigné lever le petit doigt pour dénoncer cette expropriation. D’où cette interrogation qui revient sans cesse sur toutes les lèvres.
En effet, les victimes se demandent à qui profite la vente de leurs terres. Après de minutieuses enquêtes, les Blessoué ont été situés sur la « forfaiture ». Il leur est revenu que le vendeur se serait fait établir même un certificat de propriété sur cette parcelle. Mais le hic, le certificat de propriété a été délivré sur un plan d’une parcelle dont le plan de lotissement n’est pas encore approuvé. « Comment est-ce possible ? », s’interrogent-ils. Ils ne tardent pas à trouver la réponse à la question. Pour eux, « Il s’agit manifestement d’une prouesse que vient de réaliser le vendeur avec la complicité surement d’agents véreux de l’Administration dès lors que s’agissant d’un terrain rural, il y a une procédure établie au terme de laquelle le certificat de propriété est délivré. »
Ils ont alors décidé se faire entendre en projetant des actions d’envergure dans les jours à venir. Vivement que les autorités compétentes se penchent sur ce problème, avant qu’il ne soit trop tard.
Adolphe Angoua
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