Avec à son bord 501 passagers au départ d’Abidjan dont les deux enfants de Molare et leur mère par ailleurs neveux et cousine de DJ Arafat, les deux chanteurs auraient vécu des moments très difficiles si le pire était arrivé sur le vol A380 de Air France dans la nuit du samedi à dimanche.
De fait, l’avion en partance d’Abidjan pour la France a dû faire demi-tour à partir du Niger après que l’un de ses 4 réacteurs est tombé en panne. Le pilote a réussi après avoir vidé de son kérosène à poser à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Molare qui avait sa famille au nombre des passagers a dû cette même nuit aller précipitamment à l’aéroport. Remerciant Dieu pour cette bienheureuse nouvelle.
Quant à DJ Arafat, c’est sur sa page Facebook qu’il annonce la nouvelle non sans remercier Dieu d’avoir épargné sa famille de ce crash. « Mes deux cousines Mijeanne et Elodie + mes deux neveux fils du Molare étaient sur le vol d’Air France hier soir à Abidjan et il y’a eu plus de peur que de mal. À cause de la présence de notre créateur (Dieu) Tout puissant. Prends soin de toi monsieur Patrick Bellec et remercie toujours le père. Force à toutes les personnes qui étaient aussi dans ce vol ».
Plusieurs témoignages de passagers ont été diffusés sur les réseaux sociaux dont celui de Patrick Bellec. Témoignage.
« J'étais à bord de ce funeste vol et je tiens à apporter mon témoignage : Le repas était en train d'être servi, nous survolions le Niger, d'après l'écran de géolocalisation. J'ai vu une boule de feu pendant quelques secondes puis j'ai entendu un grand bruit du côté gauche de l'avion. C'est clair qu'un moteur venait de tomber en panne. L'avion commence à tanguer, tout tremble, les gens ont commencé à paniquer. Le va-et-vient de l'équipage de bord commence à inquiéter certaines personnes. La peur, l'angoisse peut se lire sur certains visages. A un moment l'hôtesse passe dans les rangées et la personne située derrière moi l'arrête et lui demande : « Que se passe-t-il ? » L'hôtesse lui répond avec un air paniqué : « Nous avons un souci avec un moteur... » et s'effondre en larmes. Le pilote annonce alors " 'nous venons de perdre un moteur gauche, nous rentrons à Abidjan. "
L'hôtesse fait une annonce pour nous expliquer calmement la situation et l'équipage fait alors une démonstration pour la procédure de secours. Dès que le pilote prononcera le mot idoine , il nous faudra prendre la position de sécurité. La peur apparait sur les visages, l'équipage passe parmi les passagers pour s'assurer que tout le monde à bien compris la procédure et vérifie également que nos ceintures sont bien attachées. A ce moment là le steward nous dit : « Pour évacuer, vous utiliserez la porte de derrière ». A ce moment-là mon cerveau déconnecte et je me dis que c'est du sérieux. La personne devant moi se retourne et dit : « Pour évacuer il faut que l'on s'aide, pas de panique, les un après les autres on avance ensemble " Durant tout le retour vers Abidjan, l'avion a continué de vibrer pendant tout le retour les gens priaient, j'entendais des 'Seigneur', des 'Allah'".
Nous allons bientôt atterrir a l'aéroport Félix Houphouët Boigny d'Abidjan,, j'attrape mon passeport en me disant que pour l'identification du corps se sera plus simple. L'avion perd de l'altitude nous commençons à voler très bas. D'un coup, dépressurisation de l'avion, les lumières s'éteignent et là, l'annonce du pilote se fait entendre dans les hauts parleurs : "IDOINE, IDOINE ". L'équipage qui avait pris place à l'arrière de l'appareil se met à crier "IDOINE IDOINE IDOINE" en continu pendant de nombreuses minutes et en faisant des moulinets avec leur bras. Tout le monde a la tête entre les jambes. Une autre Hôtesse pleure et il semble que le Chef de Cabine se met à prier en pleurant.
Je me vois mort, j'imagine mes proches pleurer....Je relève la tête pour voir a travers le hublot, je veux voir arriver l'accident, l'anticiper et là, j'aperçois la piste et sens les roues toucher le sol. Une secousse mais rien de violent et tout le monde se m et à applaudir à s'embrasser. C'est le soulagement sauf une personne qui se met à hurler, à pleurer, en pleine crise d'angoisse, nous intervenons à tour de rôle pour la calmer.... Sur la piste, j'aperçois les camions des pompiers, les gendarmes. Au moins 20 véhicules sont prêts à intervenir. Un pompier me prend dans ses bras et se met a sangloter. A ce que j'ai vu, tous les passagers ont pu débarquer sains et saufs
Sur la route pour aller à l'hôtel, je me suis effondré en larmes. J’ai appelé ma mère pour lui dire que je l'aime et ensuite j'ai rejoint ma copine. J'ai pensé à elle chaque seconde ! »
Philip KLA
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