La Société de développement des forêts (SODEFOR), structure en charge de la protection et de la gestion du patrimoine forestier de l'État ivoirien, procède, depuis lundi, au déguerpissement de quatre villages de Tafiré (Nord, région du Hambol), suspectés d'occupation illégale de site.
Il s'agit des habitants des villages de Pangarikaha, de Waokaha, de Ouattaradougou et de Dinanigbê, dans la sous-préfecture de Tafiré, département de Niakara. Les agents de la SODEFOR, selon les victimes, incendient leurs habitations ainsi que la destruction d'autres biens matériels.
"C'est depuis hier (lundi) que des agents forestiers sont arrivés à Dinanigbê. Ils se sont mis à tirer en l'air, à nous violenter et à incendier nos greniers, créant la panique dans le village", a décrié Donadenin Yéo, un habitant de Dinanigbê.
Des allégations corroborées par plusieurs habitants de ces quatre localités, dont des villageois de Pangarikaha, rencontrés dans l'enceinte de la sous-préfecture de Tafiré qui leur sert pour l'instant de refuge.
"Nous nous apprêtions à partir comme convenu avec la SODEFOR mais pas de cette façon !!!", a déploré Georgette Soro Odanhan, dénonçant "la violence et la barbarie inouïes" des commandos forestiers.
Le gouvernement de Côte d'Ivoire, à travers le ministère des eaux et Forêts, a élaboré une politique nationale en vue de recouvrer au moins 20% de son couvert forestier à l'horizon 2030.
Cela passe surtout par une épuration des parcs nationaux et réserves ainsi que les forêts classées dont plus de la moitié de leur superficie totale font l'objet d'une infiltration illégale par des clandestins s'y livrant à des exploitations agricoles et activités diverses.
jbm/fmo
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