Parties de la Côte d’Ivoire en avril 2011, à la faveur de la crise, cent vingt-et-une (121) personnes dont des enfants et des femmes, réfugiées au Ghana, sont rentrées à Abidjan dans l’après-midi du 9 mai.
En provenance des camps d’Ampain (ouest) et d’Egykrum (centre), ces Ivoiriens ont été accueillis, dans une ambiance fraternelle, par les autorités ivoiriennes, parents et amis, à la Direction d’Aide et Assistance aux Réfugié et Apatrides (Daara), sise à Angré 7e Tranche.
Œuvre des autorités ivoiriennes et de l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (Unhcr), cet autre retour de réfugiés témoignage, au dire de Mohamed Touré Askia, de la paix et de la stabilité dont jouit la Côte d’Ivoire. « C’est la fin d’un long processus qui prouve que la paix et la cohésion sont retrouvées en Côte d’Ivoire », rassure-t-il. Avant de faire remarquer aux arrivants que le rapatriement ne s’arrête pas à leur simple retour. Ils devront s’assurer de leur intégration définitive et durable en soumettant à la Daara la documentation en leur possession.
Pour les enfants nés en territoire ghanéen, il a demandé aux parents de leur permettre de commencer ou poursuivre l’école en Côte d’Ivoire en les faisant enregistrer auprès des structures compétentes, pour l’établissement de leurs actes de naissance. Quant aux adultes, il leur a demandé d’actualiser leurs pièces administratives car « la meilleure façon d’être intégré, c’est d’être rassuré d’avoir une documentation (Cni, passeport, extraits de naissance, etc.) ».
Le représentant de l’Unhcr n’a pas manqué de leur demander de rendre fidèlement compte de la situation actuelle de la Côte d’Ivoire à ceux qui se désistent encore, afin qu’ils reviennent au pays car : « L’exil est quelque chose de faisable momentanément et non éternellement. Surtout quand les conditions pour mieux vivre sont réunis chez soi ».
Dieket Minata, directrice de la Daara a, quant à elle, informé les réfugiés que sa structure est disponible à les appuyer dans leurs différentes démarches de réintégration totale. Pour ce faire, elle appelle à la coopération en fournissant à ses services toutes leurs préoccupations et projets afin de les transmettre aux ministères compétents pour bénéficier de l’appui de l’Etat. « Nous sommes tous des frères et nous ne cesserons de ménager d’efforts pour que tous ceux qui sont restés, rentrent. C’est ensemble que nous devons construire la Côte d’Ivoire émergente », a-t-elle lancé.
Heureux de retrouver la terre de ses parents, Christian Sonzaï a traduit la reconnaissance de ses pairs à l’Etat ivoirien et assuré de rendre fidèlement compte de leur vécu, en Côte d’Ivoire, à ceux qui vivent encore dans les camps pour les inciter à rentrer.
Les camps d’Ampain et d’Egykrum qui comptaient respectivement neuf mille et six mille réfugiés en 2011, ne comptent qu’environ 2500 et 2000, selon Oro Lili Serges Pacôme, un ancien réfugié.
HERVE ADOU
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